petite croisière sur guernesey et ses iles voisines

CAP SUR LES ANGLO-NORMANDES !
 
Mi-Aout 2015, la fin des vacances est proche mais il me reste quelques jours de congés et je n’ai pas totalement étanché ma soif de navigation.
Après une rapide analyse des conditions de marées et de météo pour les jours à venir nous décidons ma fille et moi de mettre le cap sur Guernesey et ses iles voisines Sercq et Herm.

le MAJU notre FLYER 701

 Mon équipière

Pour rappel, les îles Anglo-normandes sont constituées de 5 îles principales et de 3 archipels.
Les 5 îles sont celles de Jersey et Guernesey pour les deux plus grandes et d’Aurigny, Sercq, et Herm pour les plus petites. Les 3 archipels sont ceux de Chausey (seul territoire français), des Minquiers et des Ecréhous.
Comme toujours une telle navigation demande un minimum de préparation  et il nous faut une bonne journée pour recueillir toutes les informations nécessaires. En premier lieu il faut s’assurer que les conditions météorologiques soient bien favorables pour les jours à venir sur l’ensemble de la zone de navigation prévue. Il faut ensuite bien analyser les cartes marines et définir les routes les plus adaptées aux caractéristiques de notre bateau et aux conditions de marée. Enfin il faut recueillir toutes les informations nous permettant de choisir les lieux d’escale et de mouillage les plus intéressants.
 De nos jours internet facilite grandement ces recherches mais l’analyse d’une carte marine reste pour moi la meilleure façon d’appréhender une zone de navigation. La carte 6966 L du SHOM est parfaite pour préparer cette navigation.

un minimum de préparation avant de partir ...

Nous devons également préparer notre navire le « MAJU », un Bénéteau Flyer 701 de 2001 motorisé avec un V6 Mercruiser 4.3 TKS de 2011. Cela fait maintenant 2 ans que nous naviguons avec ce bateau et il correspond parfaitement au programme de sorties à la journée et de petites croisières que nous réalisons. Dans 7 m 15 (6.98 de longueur de coque) ce bateau propose 4 couchages, une petite cuisine avec 2 feux et un frigo ainsi qu’une salle de bain avec douche et WC marin. Avec son moteur in-bord, sa carène bien étudiée et son cockpit profond, il offre surtout de très bonnes qualités marines et une sécurité en navigation indispensable pour naviguer sereinement en Manche et Bretagne nord.
Une bonne partie de notre navigation se fera en navigation « semi-hauturière ». Pour cela MAJU dispose de tout l’équipement nécessaire à l’exception du radeau de survie. C’est évidemment un équipement indispensable dans ce type de navigation, mais c’est un équipement relativement coûteux. Pour moi son achat ne se justifie par vraiment si l’on navigue la plupart du temps en navigation côtière, ce qui est notre cas. Il est alors préférable d’en louer un auprès d’un professionnel ou d’un particulier. Cette fois c’est un ami qui me prêtera le sien (merci François !). Dans le Flyer 701 ce radeau prend place dans un coffre spécialement dédié à l’arrière du cockpit. Franchement, il est vraiment bien pensé ce bateau !
 
Je prévois de partir le dimanche 16 aout dans la matinée pour rejoindre Sercq notre première escale.
J’ai calculé qu’en passant le barrage de la Rance vers 9 h, nous quitterions Saint Malo un peut avant l’étal de haute mer. Cela présente quelques avantages. On évite notamment les courants de marée qui ici transforme rapidement la mer la plus calme qui soit en une mer un minimum agitée.
Ensuite j’ai prévu de rejoindre Sercq non pas par la route la plus directe en passant à l’ouest des Minquiers mais par une route un peu plus longue qui passe entre Chausey et les Minquiers et qui longe ensuite Jersey par le sud et l’ouest avant de rejoindre Sercq. Sur la carte cela représente 4 à 5 milles de plus, mais cette route offre plus de repères de navigation et sera moins monotone. De plus en longeant Jersey entre 10 et 12 h, nous bénéficierons d’un courant de marée portant de l'ordre de deux nœuds. Sur un segment de route de plus de 15 milles c’est toujours ça de pris. De plus avec le vent d’Est prévu cela nous assure une mer relativement plate. Enfin en partant à cette heure nous devrions arriver en tout début d’après-midi sur Serq et nous aurons ainsi du temps devant nous pour débarquer et découvrir cette île.

 
notre trajet sur 3 jours

Dimanche 16 août ; Sercq. Départ de « port minic » à 7 h.
Une fois passé l’écluse du barrage de la Rance nous faisons escale au port des Bas Sablons, le port de plaisance de Saint Malo, pour y refaire le plein de carburant. Avec un réservoir de 200 l (plus un jerrican de réserve de 25 l) nous avons largement de quoi rejoindre Guernesey où nous pourrons nous ravitailler. Donc pas de soucis en ce qui concerne le carburant. Pour l’eau c’est à peu près pareil. Avec 80 l d’eau pour deux en étant un minimum économe ça devrait suffire. Si nécessaire nous pourrons également nous ravitailler à Guernesey.
Nous quittons le port de Saint Malo un peu avant 10h. Les amarres sont lovées, les pare-battages relevés et les écoutilles fermées, il n’y a plus qu’à faire route !
Nous quittons Saint Malo par le "chenal de la petite porte" qui mène jusqu'au phare du grand jardin.

le phare du grand jardin dans le nord de saint malo à l'ouest de Cézembre.

Sitôt passé le phare du Grand jardin dans l’ouest de l’ile de Cézembre et la cardinale ouest « Bunel » qui marque la sortie du chenal de la petite porte, nous faisons route au 020° sur une bonne douzaine de milles pour rejoindre « les Sauvages » la cardinale est au sud-est des Minquiers. La mer est belle et plate. A 20/22 nds, notre vitesse de croisière, il nous faut à peine plus d’une demi-heure pour effectuer ce premier segment de navigation.

De là nous obliquons de quelques degrés vers l’est pour rejoindre 8 milles plus loin la cardinale nord-est des Minquiers.  Sur cette partie de notre route nous sommes à mi-chemin entre Chausey et les Minquiers à environ 4 milles de l’un et de l’autre. Sur l’horizon nous distinguons une partie des îlots qui forment ces archipels et à la jumelle nous voyons distinctement les quelques habitations posées sur le minuscule îlot de « Maitresse île » au Minquiers.
Arrivés au nord-est des Minquiers nous ralentissons le temps de manger quelque peu (il ne faut jamais naviguer le ventre vide !), puis nous virons de bord vers l’ouest. J’affiche un cap de l’ordre de 300 ° pour arriver 2 milles au sud de la pointe sud-ouest de Jersey. Pendant une bonne demi-heure nous longeons la côte sud de Jersey. Nous sommes tentés par une petite escale pique nique dans la magnifique baie de "Saint Brelade", à l’ouest de Saint Hélier, mais Sercq nous attend. Qui sait, peut être au retour ?
Vers midi nous sommes à la pointe sud-ouest de Jersey et changeons à nouveau de cap pour faire route pratiquement plein nord (350°) pour longer la côte ouest de Jersey et rejoindre enfin l'île de Sercq. La petite houle de nord-ouest que nous avions face à nous depuis que nous longeons Jersey nous arrive maintenant par bâbord avant.  Pas de quoi nous faire réduire notre vitesse que je maintiens autour de 20 à 22 nds pour 3500 tr/min au moteur, mais de temps en temps nous recevons quelques paquets d'embruns  … les joies de la formule « open » !
3 h après notre départ de Saint Malo nous sommes devant Sercq. Avec ses hautes falaises cette île ressemble à une forteresse naturelle. Nous patrouillons un peu devant Derrible Bay et Dixcart Bay au sud pour choisir notre lieu de mouillage.
Finalement nous jetons l'ancre devant la grève de Dixcart Bay. Nous sommes à mi-marée descendante et d’ici la basse mer le niveau aura baissé de 3 à 4 m. Le marnage avec une marée de 85 sera ici d’environ 8 m. la mer est calme et le fond de bonne tenue. Je choisis donc de mouiller dans 6 à 7 m de fond et de sortir 30 m de ligne de mouillage. Ainsi nous sommes assurés de ne pas échouer et de ne pas « décrocher » tout en n'étant pas trop loin de la plage.
Le mouillage assuré, je stoppe le moteur et nous profitons d'un bon petit pique nique et d'un peu de repos avant de mettre pied à terre.

Dixcard Bay au sud est de Sercq

Pour gonfler l’annexe j’ai fait l’acquisition cette année d’un petit gonfleur électrique centrifuge de 12 v qui se branche sur une simple prise allume cigare. Peu cher (environ 20 €) et très facile à mettre en œuvre il n’en est pas moins très efficace. En 1 min 30 notre annexe de 2 m 40 est bien en forme et il suffit de quelques coups de pompe à main supplémentaires pour qu’elle soit opérationnelle.
Nous débarquons sur Sercq vers 14 h.  Arrivés sur la grève nous cherchons le départ du chemin qui mène vers le centre de l’île.

Dixcard bay offre un beau mouillage protégé des vents de secteur nord et ouest

Nous découvrons Sercq avec étonnement. Rapidement, sur le chemin que nous empruntons pour rejoindre le centre de l’île, le paysage change radicalement et nous avons l'impression d'être en pleine campagne normande. Nous longeons par exemple une prairie où paissent quelques moutons et les habitations que nous découvrons présentent toutes ce petit air coquet très British. 
Après une petite demi-heure de marche nous arrivons sur « hight street » et ses commerces. Ici point de voitures. Les seuls véhicules motorisés sont quelques tracteurs agricoles qui servent autant au travail des champs qu’au transport de marchandises. Pour les passagers le transport est assuré par des calèches « hippomobiles ».

 
transport en commum sur Sercq

Nous poursuivons notre découverte en nous rendant à port Creux, le seul port de l’île.
Inutile d’envisager pouvoir mouiller ici ou même vous y abriter. D’un côté sur Maseline Bay ce port offre quelques mouillages aux îliens et une digue servant de quai d’embarquement et de débarquement pour les navires de commerce qui desservent l’île. De l’autre coté sur Creux Harbour, le port offre à peine de quoi abriter les quelques annexes des bateaux mouillés dans l’anse.

Creux Harbour

Sur le chemin du retour nous passons devant un étrange spectacle. Ce que nous prenons d’abord pour une exposition d’épouvantails est en fait une présentation des premiers colons de l’île de Sercq. Ceux-ci ont débarqué ici il y a 450 ans pour coloniser cette île et en chasser les quelques pirates qui à l’époque y trouvaient encore refuge. Leurs descendants vivent ici un peu à l’écart du monde dans ce qui était jusqu’en 2006 le dernier système féodal d’Europe.
Nous retournons à bord en fin d’après-midi et nous préparons à passer une belle nuit étoilée car Sercq n'est pas seulement une ile étonnante le jour, elle est aussi la nuit le paradis des astronomes amateurs. La faible pollution lumineuse qui y en émane lui vaut le titre "d'île au ciel le plus noir du monde". Je peux confirmer que ce n'est pas usurpé. Le spectacle des étoiles m'a tenu éveillé jusqu'à 3 h du matin !
 
Lundi 17 août ; Herm. Nous sommes réveillés tôt. Après un bon petit-déjeuner, nous nous mettons en route et levons l’ancre pour rejoindre Herm en contournant Sercq par l’est et le nord.
Ici Sercq montre les même hautes falaises bordées d’écueils. On ressent toujours cette impression de forteresse inaccessible. Aujourd’hui le ciel est bleu et la mer est belle mais on imagine facilement que par mauvais temps il vaut mieux éviter de naviguer trop près de cette côte.
 

Cote est de Sercq

En prenant notre temps il nous faut à peu près une demi-heure pour parcourir les quelques milles qui nous séparent de Herm. Ici le paysage est totalement différent. Sur la partie nord de l’île s’étend la magnifique plage de sable fin de Shell Beach. C’est là que nous décidons de mouiller pour la journée.
Nous mettons l’annexe à l’eau pour rejoindre la plage et partir à la découverte de cette petite île paradisiaque.
Herm mesure 2 km de long du nord au sud. On en a vite fait le tour mais les paysages entre la côte est et la côte ouest et entre la marée haute et la marée basse sont très variés.

Maju au mouillage devant Shell beach à Herm

Nous passons la journée à Herm. Dans l’après-midi ma fille Elvire s’offre pour quelques Livres une balade en kayak pendant que je vais faire quelques achats dans l’unique boutique de l’île.

le petit port de Herm à marée haute

Il  est possible de passer la nuit au mouillage autour de Herm en se signalant à la capitainerie du port où l’on vous fera part des quelques règles locales à respecter. Il est tentant de passer la nuit ici, mais demain nous devrons mettre le cap sur Saint Malo et si l’on veut avoir le temps de visiter un peu Guernesey il vaudrait mieux que nous y soyons dès ce soir. La perspective d’une bonne douche bien chaude que nous pourrons prendre à la marina de Saint Peter achève de nous motiver à reprendre la mer pour Guernesey.
 
Vers 18 h nous quittons Herm pour rejoindre, 40 minutes plus tard, la marina de Saint Peter à Guernesey.
Le moins que l’on puisse dire est que nous ne sommes pas tout seul ici ! Entre les navires de commerces, de pêches et les nombreux plaisanciers il faut être vraiment vigilant. Cela dit en pays anglo-saxon où le fair-play et le respect des règles sont de mises il n'y a jamais de soucis même quand la situation est compliquée et c'est vraiment très agréable. Nous sommes accueillis sur l'eau par un représentant du service du port. "My english is not very fluent" mais nous arrivons à comprendre que nous devons nous mettre à couple avec un autre bateau pour attendre l'ouverture de la marina. Nous devons  également remplir les formulaires administratifs des douanes avant de pouvoir débarquer.
Quelques minutes plus tard on nous propose une belle place bien adaptée au petit gabarit de notre Flyer au fond de la marina au plus près de Saint Peter. Le temps de débriefer MAJU et nous filons prendre une bonne douche bien chaude. Nous profitons aussi de cette escale pour découvrir la cuisine locale. Le "fish en chips" est très bon et la bière locale n'est pas mal non plus.
 

Maju au ponton dans la marina de St peter à Guernesey

Mardi 18 Août ; retour : Nous profitons d’une nuit bien calme dans la marina de Saint Peter. Au matin, après un bon petit déjeuner, nous partons découvrir les rues commerçantes et faisons quelques achats de souvenirs (bières locales et autres breuvages). Nous en profitons aussi pour flâner et découvrir les monuments locaux (Town Church, Hauteville house et Castle Cornet). A 11 h nous sommes de retour à bord. Il nous faut quitter la marina avant midi, avant que la marée ne soit trop basse. Nous devons également refaire le plein de carburant pour entreprendre la route retour. Là également il faut faire attention à la marée car le ponton carburant n’est pas accessible à toutes heures.
Depuis notre départ de Saint Malo nous avons consommé 140 litres pour parcourir environs 85 miles, soit une consommation de l'ordre de 1.65 l / mille. Cela est tout à fait correct pour notre MAJU et son moteur de 200 cv.  
 
Nous quittons la marina de Saint Peter vers 13 h et allons mouiller un mille et demi au sud dans Fermain bay. Nous profitons du calme de cette magnifique petite baie pour déjeuner et affiner notre route de retour. Nous levons l’ancre vers 14 h et nous nous baladons un peu le long de la côte sud de Guernesey. Vers 15 h nous nous décidons à rentrer chez nous et mettons cap au sud.
Pour notre retour j’ai choisi de prendre la route la plus directe en passant à l’ouest des Minquiers. De Guernesey nous allons donc faire route au 165 sur 30 milles pour rejoindre la cardinal ouest qui marque les «Brisants du sud » au sud-ouest des Minquiers. La mer est un peu moins calme que les jours précédents. Pendant la première moitié de notre trajet la petite houle de nord-ouest qui nous accompagne est renforcée par le courant contraire de la marée descendante. Cela ne nous empêche pas de filer à notre vitesse de croisière, mais je dois jouer un peu plus avec la commande de gaz pour que la navigation reste confortable. Une petite brume de chaleur c’est installée et même si la visibilité est bonne elle est inférieure à 10 milles. Pendant quelques temps nous avons Jersey comme repère sur Babord, mais après une heure de navigation nous n’avons plus de repères terrestres et naviguons uniquement au compas … et au GPS. Vers 16 h 30 nous apercevons devant nous une côte sur laquelle nous devinons un haut monument. Pas de doute, il s’agit bien du Cap Fréhel ! Peu de temps après nous arrivons à la cardinale sud-ouest des Minquiers et virons au 145° pour rejoindre directement l’entrée du chenal de la petite porte à l’ouest de Cézembre. Il nous reste une vingtaine de milles à parcourir. Au large nous n’avons croisé aucun navire, mais en arrivant sur Saint Malo nous retrouvons la flottille estivale habituelle. La "circulation" nous oblige à ralentir avant même d’entrer dans le chenal. Il est trop tard pour profiter de l’éclusage de 18 h au barrage de la Rance, nous passerons à 19 h. En attendant nous allons refaire le plein de carburant au port des Bas Sablons. Cette fois c’est 120 l de carburant que nous aurons consommé pour effectuer les 65 milles qui nous séparent de Guernesey. Cela nous donne une consommation de 1,85 L / mille.  C’est plus important que sur l’ensemble du trajet aller, mais, compte tenu de l’état de la mer et du léger courant de face que nous avions sur la première partie de la route, cela n’est pas étonnant et reste correct.
 
A 19 h passé, nous sommes de retour sur la Rance à quelques milles de notre port de stationnement au Minihic sur Rance. Pour clôturer cette croisière comme il se doit, nous décidons de nous arrêter diner au « Jersey Lyllie », un petit hôtel restaurant très sympa sur les bord de Rance qui est accessible directement en Bateau. Au moment d’accoster, 4 montgolfières poussées par un petit vent de nord passent devant nous. Plutôt sympa comme accueil !
Franchement, elle était vraiment bien cette petite croisière. Vivement la prochaine !

Arrivée au Jersey Lillie sur la Rance

Bilan:
En 3 jour et demi nous avons parcourus 150 milles en 14 heures de navigation (heures moteur) et consommé 260 litres de carburant.
Bien que très proches l'une de l'autres les îles de Sercq, Herm et Guernesey présentent des paysages et des attraits bien différents l'une de l'autre qui rendent cette destination vraiment intéressante.
En pratique :
Sercq offre de nombreux mouillages forains au sud, à l'est et à l'ouest sur des fonds de bonne tenue. L'annexe est par contre obligatoire pour débarquer. On peut se ravitailler en vivre dans les quelques magasins à la Collinette au centre de l'île.
A Herm il est possible de mouiller à différents endroits à l'est ou à l'ouest et d'accoster au port de hem à marée haute ou au port de la Mouette à marée base. La réglementation locale (à consulter) impose de se signaler à la capitainerie du port de Herm si vous souhaitez passer la nuit au mouillage autour de l'île. Vous trouverez également de quoi vous ravitailler dans la principale boutique de Herm.
Guernesey offre également différents lieux de mouillage forains (à commencer par Havelet Bay située juste au sud du port de St Peter). Plusieurs marinas sont susceptibles de vous accueillir. Celle de Saint Peter est la principale et offre toutes les commodités y compris l'avitaillement en carburant.
A mon sens la navigation vers ces îles ne présente pas de difficultés particulières pour peu que l'on ait bien pris le temps de préparer sa navigation et que l'on dispose de conditions de mer et de conditions météo favorables.