vivre sur un voilier

Fin 1997 j'achetais un ketch acier. J'ai mis un an pour le refaire entièrement (aménagements, électricité, plomberie, accastillage...etc...). la coque était très saine.

Dimensions: L. H. T.: 11m60, bau: 3m70, T. E.: 1m98

Fin 1998 nous y avons pris nos quartiers: La Ciotat, Bandol, Saint Mandrier, Bastia. A Saint Mandrier j'étais sur corps-mort.

J'ai fait expertiser mon bateau afin de l'assurrer tous risques à sa juste valeur.

Pas de problème majeur même avec ma fille âgée de 17 ans à l'époque (deux cabines doubles, l'une à l'avant et l'autre à l'arrière).

Conseils: Savoir définir exactement ses objectifs. Les miens étaient de résider à bord dans un premier temps tout en continuant de travailler (finances obligents) puis d'aller voir de l'autre côté de l'horizon si les gens sont aussi acceuillants qu'on le prétend si la mer est plus bleue.

Savoir naviguer par tous temps au risque de voir son bateau être une caravane flottante ventousée à son ponton. Il faut se considérer comme solitaire ayant à trimbaler de temps en temps des gens qui ne serviront que de lest au rappel et ayant une grande propention à vider l'avitaillement. Donc prévoir dès le départ toutes les manoeuvres en solitaire.

Si j'ai choisi un bateau acier ce n'est pas pour des raisons financières: ce matériau à fait ses preuves partout dans le monde et est très simple à entretenir pourvu que l'on soit bricoleur, attentionné et outillé (1,5m3 d'outillage à bord). De plus n'importe quel soudeur est capable de réparer une avarie sérieuse. Petite anecdote: les bateaux neufs en plastiques choisissent un autre voisin en cas de coup de vent car des deux c'est le plastique qui lâchera. Ce qui laisse bien souvent une bonne place pour manoeuver pour quitter sa place de port.

Forcer vraiment sur les possibilités de mouillage. Mon guindeau était électrique de 1500W avec 100m de chaîne de 12 pour le mouillage principal (un orage en août 2002 au mouillage de la marina di campo avec 50nds de vent, 60m de chaîne m'ont permis de tenir alors que la majorité ont fait côte). Un second mouillage avec 30m de chaîne de 12 et 50m d'orin de 14. Un dernier avec 30m de chaîne de 10 et 40m d'orin de 12. Les ancres: 25, 22 et 20kg. FOB, SOC, FOB avec des manilles intergengeables en fonction des fonds. Je préfère le tout chaîne en grande longueur car il amorti les à-coups. En cas de vrai mauvaise météo vaut meix de capeler deux ancres avec un intervalle de chaîne de la profondeur des fonds plutôt de l'affourchement qui, à mes yeux, vont déraper chacun à leur tour. Tous les panachages sont permis entre les fonds et les ancres.

Génois sur enrouleur, grand-voile à trois ris sur mesure (le commerce en font deux par défauts) avec prise de ris au pied du mât, artimon à 3 ris également, tourmentin sur étai largable avec winches différents que le génois, voile d'étai et spi assymétrique.

Moteur mitsubishi de 36cv avec alternateur d'arbre débrayable et presse-étoupe professionnel sur joints et roulements tournants étanches permettant de laisser l'arbre libre par tous temps (arbre acier de 32mm).

Ne pas mégotter sur la taille et la qualité des winches car, seul, à forcer dessus pendant des jours vaut mieux adopter la "bio-mécanique". Lignes de vie en textile pour ne pas âbimer la peinture du pont.

Pas de régulateur d'allure mais un pilote surdimensionné sur mèche de gourvernail avec la fonction "vent".

Deux panneaux solaire de 50W pour complèter l'alternateur et assurrer la consommation au mouillage.

Réchaud gaz, four 220V, frigo "terreste" 220V encastré dans les aménagements. Que des néons pour l'éclairage.

....je pense avoir fait le principal sinon je vais monopoliser le post :lol:

Juste une dernière chose: savoir naviguer et le seul moyen relativement bon marché c'est de faire des régates sur des bateaux dominicaux. Tu apprendras les automatismes indispensables à ton autonomie. Quant à savoir barrer "fin": pas la peine: tu n'es plus en régate et le pilote est là pour çà :wink: