Risée....gite....

Risée....gite....

Posté le 10 mars, 2007 - 18:56
539 lectures
16 commentaires
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
(0 vote)

Bonjour à tous,

Question de Mickey à dix balles :

Dans une risée, en cas de gite trop importante voire dangereuse, la bonne réaction est-elle de lofer pour se rapprocher du lit du vent ou bien de choquer la GV en ne touchant pas au génois ?

Dans la majorité des cas, le bateau lofe tout seul mais bon parfois il faut aider un peu en réduisant la puissance et en solo il n'est pas toujours aisé de tenir la barre et de régler les écoutes....

Lofer est-elle la meilleure solution ?

Une autre solution, rester à terre bien sur mais ce n'est pas la réponse que j'attend...

Merci de vos conseils éclairés et avisés :)

16 commentaire(s)
  • tschai
    tschai
    Hors ligne
    Maître
    Inscription : 31/10/2001
    Messages : 12
    Le 10 mars, 2007 - 23:05

    Yep,

    Mon avis : ça dépend de l'état de la mer et de la durée de la risée ! Donc pas vraiment généralisable !
    Enfin si plutôt agité donc besoins de puissance, je pense qu'il vaut mieux lofer pour perdre moins d’inertie. Alors que quand c’est plat, le réglage de la GV permet de « maîtriser » plus facilement une certaine gîte constante nécessaire pour garder de la vitesse …
    Et si la gîte devient « dangereuse », d’t’façon là … ton safran à décroché donc plus vraiment efficace et ta GV tend vers l’horizontale donc le réglage … Ton canot remontra comme un grand donc autant l’aider dès le début en y allant molo pour ne pas virer dans la foulée et se retrouver à contre.

    Donc pour moi OUI lofer est souvent la meilleure solution, surtout en solo :wink:

    _/)
    8)

  • RYBACK
    RYBACK
    Hors ligne
    Moussaillon
    Inscription : 10/03/2007
    Messages : 1
    Le 11 mars, 2007 - 18:25

    Merci Tschai, @+ :)

  • tschai
    tschai
    Hors ligne
    Maître
    Inscription : 31/10/2001
    Messages : 12
    Le 11 mars, 2007 - 22:44
  • thierry bodin
    thierry bodin
    Hors ligne
    Quartier-maître
    Inscription : 12/01/2007
    Messages : 4
    Le 12 mars, 2007 - 10:54

    Bonjour, d'accord avec ce qui est ecrit plus haut, selon la durée de la risée et de la route suivie, de l'efficacitée de la progression et, en fonction de la raideur a la toile du bateau, de sa taille et de la surface a manipuler mais dans un cas general, chariot de gv en bas puis larguage de l'ecoute, voire cintre du mat selon les possibilitées de reglages rapides, mais ne pas toucher a l'ecoute du genois, surface de toile a l'avant qui equilibre avec l'arriere et qui si elle etait seule sur le bateau le ferait abattre au lieu de lofer (en gros). en conclusion, lofer (deventer partiellement) pour l'occasionel, reduire si il y a une constance des risées surtout en equipage reduit, pour l'efficacitée de la progression. bon vent.

  • Osmose
    Osmose
    Hors ligne
    Enseigne de vaisseau
    Inscription : 31/12/1999
    Messages : 49
    Le 12 mars, 2007 - 14:51

    Salut.

    Comme dit ci-dessus, les 2 méthodes sont possibles et le choix de l’une ou l’autre va dépendre des circonstances. En lofant, on diminue la pression dans les voiles et la bateau se redresse. En choquant l’écoute, on diminue la pression dans la GV, et la bateau se redresse, sauf si on a vraiment trop de toile devant.

    Chaque méthode a ses inconvénients et ses avantages. Et on peut aussi combiner les deux.

    Première méthode : lofer
    Lorsqu’on navigue au près et que le vent réel forcit subitement sans changer de direction dans une rafale, la bateau a naturellement tendance à lofer, du fait de la gîte qui augmente et du pivotement sur l’axe de dérive. Si on laisse faire, voire si on accentue cette tendance à la barre, le bateau va se redresser tout en se rapprochant de l’axe du vent. Dans une certaine mesure, le vent apparent va avoir tendance à adonner, puisque le bateau ralentit. Le danger, c’est de ne pas maîtriser cette aulofée et de virer de bord sans l’avoir voulu. D’autre par, quand on abat à nouveau après cette aulofée, pour peu qu’une nouvelle rafale se présente, ou qu’on abatte trop, la GV reprend immédiatement le vent et le bateau peut à nouveau se coucher. Pour ces raisons, je préfère la seconde solution dans la brise. Par contre, dans le médium avec rafales, c’est une solution très avantageuse car elle permet de gagner en cap et les inconvénients ci-dessus n’existent pas.

    Seconde méthode : choquer.
    Ici, l’important est d’agir très vite et de ne pas lésiner sur la longueur d’écoute qu’on laisse filer. Si on choque dès que la risée se présente, et généreusement, le bateau ne se couchera pas, même si la gîte augmente (mais pas trop). Si la risée est sérieuse, il va bien sur avoir tendance à lofer, mais cette aulofée sera facilement maîtrisée à la barre, quitte à mettre la grand-voile en drapeau. Dans la brise, c’est la méthode que je préfère.

    Si, GV en drapeau, le bateau part tout de même au lof, c’est qu’on a trop de toile devant : il faut réduire la voile d’avant. Surtout ne pas croire que « le foc fait abattre » comme c’est écrit dans les livres. Cela est vrai quand on a un voilier équilibré qui porte la toile du temps. Quand on est surtoilé, le foc (ou génois) fait gîter le bateau et à partir du moment où un bateau avance, si il gîte il lofe.

    Cordial,

  • RYBACK
    RYBACK
    Hors ligne
    Moussaillon
    Inscription : 10/03/2007
    Messages : 1
    Le 13 mars, 2007 - 18:58

    Merci les gars pour vos réponses.

    Par manque de temps, je vais faire bref mais j'y reviendrai dès que possible....entre autre pour citer le cas de la rafale qui survient quand on a une grosse houle dans le c--- euh dans le dos et que sur le sommet de la vague il y a nécessité d'abattre pour ne pas partir au lof et ....ben oui.....ça arrive et c'est pas le pied !!!!

    @+ :)

  • docg3
    docg3
    Hors ligne
    Moussaillon
    Inscription : 10/01/2007
    Messages : 3
    Le 14 mars, 2007 - 14:01

    Moi je vais répeter ce que j'ai peut apprendre durant ma formation de moniteur fédérale. Par bataille on ne touche pas a la GV on cherche plutot a gerer l'équilibre du bateau en lofent légèrement ou en abbatent. Après par petit temps je pense que de jouer sur la barre d'écoute est pas mal car c'est très progressif mais fait abbattre le bateau, tandis que quand tu joue directement sur la grand voile tu ouvre ta chutte donc le bateau perd bcp plus rapidement de la puissance mais n'abbat pas.
    Ne pas oublier que quand tu as un ceintre de mat important et que ta GV est asser bordé, en la choquant tu risque de regonfler la chutte donc de faire giter encore plus le bateau .

  • Osmose
    Osmose
    Hors ligne
    Enseigne de vaisseau
    Inscription : 31/12/1999
    Messages : 49
    Le 14 mars, 2007 - 18:06

    Ben dis donc, et la formation à l'orthographe, tu l'as sautée ? Franchement, tu es difficile à lire.

    Bon, passons...

    En ce qui concerne ta première remarque, selon laquelle "Par bataille on ne touche pas a la GV ...", cela s'applique au dériveur, mais pas du tout au quillard, ou au croiseur. Par exemple, sur un croiseur gréé en tête, en régate dans la brise, on essaie de ne pas réduire la GV, quitte à la laisser faseiller dans les surventes (en choquant). La perte en vitesse est négligeable (la voile d'avant tire) et dès que le vent baisse un peu, on borde à nouveau. C'est sportif, ce n'est pas l'idéal pour le tissu, mais on est en régate. Bien entendu, en croisière, avec le chien et les enfants, il y a longtemps qu'on a pris un ris.

    Pour ce qui est du réglage de barre d'écoute, important bien sur, c'est pareil, le fait de 'descendre' le chariot sur un croiseur ne fait pas abattre le bateau, mais diminue la gîte en modifiant l'angle d'incidence. La barre devient moins dure et le bateau moins ardent (mais pas au point d'abattre). IL est bien évident que tout dépend de le force de ces risées dont il est question ici : si elle est modérée et que le fait de descendre le chariot sous le vent suffit à les étaler, c'est ce qu'il faut faire.

    Enfin, je ne comprends pas "Ne pas oublier que quand tu as un cintre de mât important et que ta GV est assez bordée, en la choquant tu risque de regonfler la chute donc de faire gîter encore plus le bateau." Je ne vois pas très bien comment on peut regonfler la chute d'une GV en la choquant.

    Cordial,

  • Osmose
    Osmose
    Hors ligne
    Enseigne de vaisseau
    Inscription : 31/12/1999
    Messages : 49
    Le 14 mars, 2007 - 18:08

    "mais diminue la gîte en modifiant l'angle d'incidence."

    Il s'agit bien entendu de l'angle que fait la GV avec le vent. L'angle d'incidence du vent sur la voile.

    Cordial.

  • RYBACK
    RYBACK
    Hors ligne
    Moussaillon
    Inscription : 10/03/2007
    Messages : 1
    Le 14 mars, 2007 - 19:08

    Salut à tous,

    Passionnant de vous lire.

    Je ne m’imaginais pas déclencher une telle pluie de savoir…

    Tous les conseils sont bons et moi je ramasse tout sans problème (tout en ayant une petite idée sur la question quand même…).

    Il faut bien entendu faire le distinguo entre risée et rafale, ce n’est pas du même acabit et nous, ici en Méditerranée avec ce fichu Mistral ou avec la Tramontane, nous ne sommes pas souvent à la fête….

    Ici, c’est prise de ris dès que ça monte sachant très bien que les rafales ne sont pas une vue de l’esprit et que nous allons déguster…

    J’ai un peu pratiqué la nav’ en Bretagne et mes souvenirs de là-bas sont que le vent y est beaucoup plus régulier en force….et que la houle y est beaucoup plus longue ce qui ne gâche rien…

    Comme je le disais plus haut, le pied intégral c’est quand une rafale vous cueille au sommet d’une vague et que pour ne pas partir au lof vous êtes obligés d’anticiper en abattant alors que la rafale vous réclame l’inverse…c’est dans ces cas-là qu’on se fait de superbes décharges d’adrénaline…
    :lol: :lol: :lol:

  • docg3
    docg3
    Hors ligne
    Moussaillon
    Inscription : 10/01/2007
    Messages : 3
    Le 14 mars, 2007 - 22:38

    Osmose a écrit :

    Ben dis donc, et la formation à l'orthographe, tu l'as sautée ? Franchement, tu es difficile à lire.

    Bon, passons...

    En ce qui concerne ta première remarque, selon laquelle "Par bataille on ne touche pas a la GV ...", cela s'applique au dériveur, mais pas du tout [...] regonfler la chute donc de faire gîter encore plus le bateau." Je ne vois pas très bien comment on peut regonfler la chute d'une GV en la choquant.

    Cordial,

    Pardon de ne pas avoir suivi de formation orthographe comme tu l'a si bien dit, il n'était pas lnécessaire de reprendre de manière arrogante tout ce que j'ai peut dire, je me suis mal exprimer sur certains termes ce qui en a value une attitude réactionnel de ta part. Je ne continuerai pas a débattre sur ce sujet, je laisse la place aux meilleurs :p .

    Sur ce bonne soirée à tous (même a toi Osmose ^^).

  • RYBACK
    RYBACK
    Hors ligne
    Moussaillon
    Inscription : 10/03/2007
    Messages : 1
    Le 16 mars, 2007 - 14:55

    Merci Docg3.

    Je connais Osmose depuis longtemps et il n'a pas voulu être blessant, il est trop gentil pour ça et puis nous ne sommes pas sur un forum littéraire et ce qui prime c'est l'info marine et pas l'orthographe ou la grammaire aussi merci de bien vouloir continuer à t'exprimer....cela me va bien à moi comme ça.

    Amicalement :)

  • Maxspeed
    Maxspeed
    Hors ligne
    Quartier-maître
    Inscription : 28/11/2003
    Messages : 6
    Le 26 mars, 2007 - 22:09

    Salut Ryback,
    Tiens, tu dis Méditérranée, ça tombe bien c'est la où je navigue !
    Avant de parler d'actions dynamiques (lof, choqué etc ...), je pense qu'il faudrait rappeler les réglages de base d'une voile.

    Quand le vent monte, afin de retarder le moment où l'on va devoir agir en "détruisant" brutalement la portance d'une ou des voiles, il faut déjà commencer par les rendre moins puissantes.

    Pour la GV : Ceintre du mat par le pataras (ça applatit le haut), reprise de la bordure (ça applatit le bas), reprise de la drisse et du cunningham (ça re-avance le creux qui a reculé en prenant de la bordure).

    Pour la voile d'avant : reprise du pataras (avec un peu de chance ça te remet un peu de tension sur l'étai et diminue son ceintre, mais ça dépend de ton gréement), recul du charriot du génois (ce qui permet l'ouverture de la chute et l'évacuation d'une partie de la surpuissance).

    Pour ce qui est des réglages dynamiques au près, on touche pas au génois. Pour la GV, c'est plus compliqué, il faut jouer avec le charriot et l'écoute pour trouver le bon compromis. Si avant la rafale, tu exploitais 100% de la puissance de la GV tu devais pas être loin d'avoir le charriot dans l'axe et l'écoute prise "à mort" avec des chutes bien tendues (latte du haut parrallèle à le bôme où légèrement rentrante pour un cap optimal). A l'arrivée de la rise, normalement tu lofes un peu à la barre en essayant d'anticiper. Si cela ne suffit pas tu choques un peu d'écoute : cela ouvre ta chute et dégage de la puissance. Si tu vois que tu ne peux plus revenir à ton réglage initial, ou très rarement, il est temps de descendre ton charriot et de te refaire un réglage moyen. Certains préfèreront jouer sur le charriot non-stop en évitant de toucher l'écoute. Le réglage opti est plus facile à retrouver et la diminution de puissance plus progressive. A chacun de voir et trouver sa vérité sur son bateau !

    Pour ce qui est de la houle dans le c.. comme tu dis, je sous-entend que tu es au portant en surpuissance. Le ceintre du mat ne joue plus trop sur la GV, par contre il faut garder de la bordure. Et tu régules au halebas. Sur la rise, tu le choques bien, ce qui fait monter la bôme et ouvrir la chute pour évacuer la puissance. Tu joue aussi à la barre en descendant franchement limite fausse panne pour diminuer ton vent apparent.

    C'est super condensé, j'espère sans trop d'erreur, mais le mieu est encore de se plonger dans la bible : "Les voiles, comprendre, rêgler, optimiser" de Bertrand Chéret.

    Sans oublier que si on veut pouvoir rêgler ces voiles, encore faut-il qu'elle aient encore une forme ! des vieilles voiles, c'est de la gîte garantie, sans vitesse et sans cap !

    Juste pour info, en appliquant ce que je t'ai dit ci-dessus, on tient le bateau par 35 noeuds réels de bon vieux Mistral avec solent et GV haute (bon, d'accord, souvent en gardant qu'un petit appuie sur le bout des lattes et avec 7 personnes au rappel !!). En config croisière, ça le fait jusqu'à 25 noeuds. Avec des voiles déformées par les années, à 15-20 noeuds, il est temps de réduire.

  • RYBACK
    RYBACK
    Hors ligne
    Moussaillon
    Inscription : 10/03/2007
    Messages : 1
    Le 28 mars, 2007 - 10:09

    Merci Maxspeed pour ce "long cours" sur le réglage des voiles dans la brafougne....le pb étant qu'en équipage réduit, 2 à bord, dont un scotché à la barre (car dans ces moments il ne faut évidemment pas compter sur le pilote qui ne sais réagir qu'en gardant la consigne de cap qu'on lui a affiché), l'équipier affecté à la manoeuvre et ou au réglage des voiles n'a pas toujours le temps de réagir sainement dans les rafales....alors il faut s'adapter, composer et faire pour le mieux, comme d’hab’

    D'accord avec toi sur la difficulté qu'il doit exister à aplatir un sac à patate, d'où l'avantage d'avoir toujours une garde-robe en bon état.

    Ha, si le vent était régulier en force et en direction, ce serait le pied intégral….. mais non, il a fallu qu’on nous invente les rafales….. et ça c’est pas top !!! :-(

  • Maxspeed
    Maxspeed
    Hors ligne
    Quartier-maître
    Inscription : 28/11/2003
    Messages : 6
    Le 28 mars, 2007 - 16:35

    Donc en gros, sur des bonnes rises en solo, si avec la config de ton bateau tu ne peux pas facilement réguler par le charriot ou l'écoute, il ne te reste pas dix mille solutions : tu régules à la barre en essayant d'anticiper la rise en lofant un petit peu et tu doubles la dose si tu vois que ça ne suffit pas !! Si ta trajectoire commence à ressembler à un beau "s", il est temps de réduire !

  • RYBACK
    RYBACK
    Hors ligne
    Moussaillon
    Inscription : 10/03/2007
    Messages : 1
    Le 28 mars, 2007 - 17:41

    YESSS !!!!

    :) :) :)

Les Services Discount Marine

Discount Marine

Spécialiste de la vente d’électronique pour la plaisance, Discount Marine vous propose une sélection de produits parmi les plus grandes marques du nautisme. Vous cherchez un GPS, un sondeur, un radar, un pilote automatique, une radio VHF, du matériel de sécurité, ou d'accastillage ? Nous sommes là pour vous conseiller. Discount Marine, c'est aussi un espace communautaire avec des forums et des blogs pour discuter, partager, informer autour du nautisme.

Retrouvez-nous sur