Pourquoi fait-on de la voile ?

Pourquoi fait-on de la voile ?

Posté le 24 avril, 2003 - 19:41
103 lectures
80 commentaires
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
(0 vote)

Bonjour à vous, je suis étudiant en sociologie à la fac (propriétaire d'un beau corsaire...) et je réalise un mémoire sur l'esprit des gens de la mer et sur les raisons pour lesquelles on s'investit dans le milieu associatif marin.

Pourriez-vous m'expliquer ce qui vous motive à faire de la voile et qu'est-ce que pour vous l'esprit marin ?
:?:
De plus, si vous faites partie d'une association marine, qu'est-ce qui vous pousse à vous investir dans celle-ci ?
(éventuellement : pourquoi vous y êtes entré, ce qui vous à motivé à y rester, est-ce satisfaisant ou décevant, en quoi consiste votre action,...?).

Je donne des idées mais vous pouvez répondre comme bon vous semble ! Si vous avez des questions sur ma démarche, n'hésitez pas à me questionner.

Merci beaucoup.

Benjamin

80 commentaire(s)
  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 30 avril, 2003 - 00:22

    Salut Benjamin,

    Ok pour l'explication, mais pourquoi un mémoire à ce sujet ? Je veux dire : qu'est ce qui est exceptionnel dans le fait de faire de la voile ? Je dis cà parce que de nombreuses personnes pensent que la voile est un éxutoire aux problèmes de la vie. Bon, je ne m'étends pas, je peux te répondre par mail, et te donne mon adresse perso. A plus. Jm.

    Jmapicci@tiscali.fr

  • Basile
    Basile
    Hors ligne
    Moussaillon
    Inscription : 31/03/2000
    Messages : 5
    Le 2 mai, 2003 - 16:35

    C'est un des rares domaines où règne encore une certaine liberté et gratuité. Certes, l'investissement est important. Mais sinon pas besoin de permis, et il y a encore des endroits sympa où on peut passer la nuit gratis.

    Sinon, je n'adhère à aucune association.

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 2 mai, 2003 - 20:55

    Salut Basile,

    Pour la gratuité, je crois que c'était 'le temps d'avant', comme dirait l'autre, car en voile, on est plus une 'vache à lait' qu'autre chose. Je dis cela parce que la tva est élevée, que les accastilleurs exagèrent parfois leurs prix, et que bref, il n'y a qu'à payer....! Pour la liberté, et pour reprendre les mots d'un célèbre marin disparu il y a peu, idem, la mer est un espace de contraintes et non de libertés. Seulement voila, en mer, on a choisi de vivre ces contraintes, alors qu'à terre, ce n'est pas évident : si tu n'as pas envi de travailler, t'es foutu. C'est peut-être cela la liberté de la mer, celle de choisir ses propres containtes. D'accord avec toi pour le reste, et la voile est un super sport ! Salut. Jm.

  • CE
    CE
    Hors ligne
    Second maître
    Inscription : 31/01/2000
    Messages : 10
    Le 2 mai, 2003 - 22:24

    Bonsoir

    Je pense que l'impression de liberte que nous ressentons tous vient de l'absence de trajectoire pre-etablie . Lorsque nous sortons en mer , nous pouvons aller ou bon nous semble par ou nous voulons . Lorsque nous quittons le port ou le mouillage , rien ne nous y oblige et nos buts sont en general indefinis .

    D'autre part , en mer , et en particulier a la voile , on decouvre le plaisir de devoir s'harmoniser avec la nature et cette contrainte apparente est en fait la plus belle preuve de liberte . En effet , rien ne nous est dicte par un de nos semblables . L'impression de choisir notre vie , enfin loin des diverses "obligations ", "jugements ". Seuls face a la vie , le reve .

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 5 mai, 2003 - 18:14

    Absolument d'accord, nous quittons les routes terrestres, quadrillées, géométriques, et nous évadons, il est vrai, pour des buts, qui ne sont pas toujours établis à l'avance. Les premières routes commerciales étaient maritimes, et il en a fallu créer des terrestres, car la piraterie attaquait là où elle le voulait. Un excellent livre dénote la psychologie des gens de mer, qui a, à mon avis, peu changé, au cours du temps. Le matériel, il est vrai, a évolué. Ce livre, c'est 'les pirates' de Gilles Lapouge. A lire absolument. Salut.

  • filoufilou
    filoufilou
    Hors ligne
    Premier maître
    Inscription : 31/10/2000
    Messages : 2
    Le 5 mai, 2003 - 22:15

    Salut à tous,

    de passage sur ce forum (et oui ça fait longtemps que je n'y suis pas intervenu) j'approuve piccolo et CE :

    "L'enfer c'est les autres" disait Sartres. Et bien en mer c'est un univers ou les contraintes ne sont pas (ou peu, ou moins) celles des autres mais celles des éléments.

    Ce "retour à la nature" est riche d'enseignement puisqu'il t'impose un travail d'humilité important (il y a nécessité à rester humble devant les éléments si magnifiques et puissants) sous peine de mettre ta vie (et celle des gens qui t'accompagnent) en danger.

    Quant à la liberté, elle existe aussi, mais elle est apparentée à la liberté de l'agriculteur : libre de travailler sans patron et de n'accepter que les contraintes "naturelles" (celles du bétail qu'il faut soigner, nourrir, traire, 365 jours par an, ou de la terre qui nécessite beaucoup de travail à certaines saisons et moins à d'autres)

    Bon vent à tous.....

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 5 mai, 2003 - 23:03

    Absolument d'accord avec toi, FilouFilou, bien que pour l'agriculteur, le pauvre, je crois que s'il aime sa terre, il doit souffrir en voyant toute la dope qu'il lui refourgue, pour que son rendement soit industriel. Dope 'pesticides, engrais, etc' que l'on retrouve dans nos nappes -pas culinaires, les autres,- et qui retournent à la mer. quant aux paperasses que ce pauvre agri.. doit remplir pour les subentions, et autres justifications, plus rien à voir avec avant. Il est vrai que les éléments sont magnifiques 'en mer bien sur', et que l'on se retrouve vraiment soi-même, loin du stress, de l'agressivité des rapports humains, et même avec un temps pourri, avec le peu de compétences marines que j'ai, je me suis toujours senti plus en sécurité en mer, qu'à terre. Ce que je recherche vraiment ds ces moments de bonheur, c'est surtout le calme que nos fabricants de scooter n'ont pas réussi à maîtriser -lol-. Salut à tous.

  • benj
    benj
    Hors ligne
    Moussaillon
    Inscription : 24/04/2003
    Messages : 1
    Le 6 mai, 2003 - 13:36

    Je réponds un peu aux questions (et réponses) que ma question soulève. Tout d'abord, si je m'intéresse à la mer, c'est qu'il s'agit (ou s'agissait) d'un "milieu" assez spécifique ou l'entraide, le partage sont (ou faisaient) partie des choses qu'on faisaient naturellement. J'ai toujours apprécié cette convivialité, cette entraide, cette solidarité dans la voile qui s'ajoutent au plaisir de la navigation. J'ai fait un peu de voile durant ma jeunesse (aux éclaireurs marins, glénants, voile...) et les souvenirs que j'en garde sont inoubliables.
    Voila pourquoi je crois qu'il y a une spécificité à la Mer. Mais bien entendu, il est probable que dans d'autres domaines (spéléologie, montagne...) on est une ambiance similaire. Seulement, ce qui m'intéresse, c'est de comparer comment, différentes personnes appartenant au même milieu gèrent et conçoivent leur rapport à la mer (Les marins pêcheurs, la marine marchande, les plaisanciers, les surfers...). Et principalement, ce qui est le thème de mon mémoire, quels sont les liens de solidarité qui se créent en mer. C'est à ça que je pense quand je parle d'esprit marin, c'est cette coexistence d'une liberté, gratuité qu'on ne ressent pas ailleurs (très bien exprimée dans les réponses) et d'une solidarité sur le bateau ou entre plaisanciers.
    Qu'en pensez-vous ?

  • Osmose
    Osmose
    Hors ligne
    Enseigne de vaisseau
    Inscription : 31/12/1999
    Messages : 49
    Le 6 mai, 2003 - 15:13

    Bonjour,

    je pense que la solidarité des gens de mer, dont tu parles, est liée à la notion de danger, lui-même générant la peur. La mer est un milieu hostile pour l'homme, dans lequel il ne peut survivre sans un support, c'est à dire un bateau. La plaisance est une activité très récente, à l'échelle du temps qui a passé depuis que les hommes vont en mer, non pas pour leur plaisir, mais pour survivre, pour mieux vivre, pour voyager et conquérir de nouveaux territoires. La mer étant ce qu'elle a toujours été, et les bateaux ayant été ce qu'ils ont longtemps été, c'est à dire des infâmes barquasses, des coquilles de noix, de simples tronc d'arbres, a mer a été facteur d'accidents, de naufrages, de mort. Naviguer, c'est souffrir. D'où, sans doute, cette solidarité. Non ?

    A +

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 6 mai, 2003 - 19:40

    Oui, ce n'est pas du tout idiot, la réponse d'Osmose, il est vrai que dans l'inconscient collectif, demeure sans doute toujours l'image de ces bateaux qui pouvaient devenir dangeureux pour les équipages : pinasses surchargées aux équipages malades, clippers immenses qui se révèlaient parfois dangereux, etc... Il serait intéressant d'étudier, je pense, le rapport à la mer façade ouest, et façade sud. Je dis cela, parce que de souche bretonne, je me rends compte que le rapport à la mer en bretagne, est bien différent de celui des P.O., où je réside. En bretagne, le rapport à la mer est important, alors qu'ici, c'est bien différent. Peut-être est-ce dû au vent qui souffle avec une violence inouie, ou peut-être est-ce dû à d'autres facteurs. Je voudrais aussi constater que cette solidarité des gens de mer, qui existe, et qui est souvent forte, concerne surtout les possesseurs de voiliers. Ils ont un respect beaucoup plus marqué pour la mer, pour les autres plaisanciers, et dans les ports, j'ai remarqué qu'ils faisaient beaucoup plus attention dans leurs manoeuvres d'accostages, que les autres bateaux.

  • CE
    CE
    Hors ligne
    Second maître
    Inscription : 31/01/2000
    Messages : 10
    Le 6 mai, 2003 - 22:14

    Bonsoir

    J' emettrais quelques reserves sur la question de solidarite . Si je crois qu'elle existe encore dans les cas de meteo difficile , je ne la vois plus dans le quotidien .

    Ce n'est pas la democratisation de la voile comme certains l'affirment qui a change l'attitude des gens , a mon avis , mais un nouveau comportement general qui , naturellement , se retrouve en mer comme dans l'ensemble de la societe aujourd'hui .

    Il y a eu sous mes fenetres recemment , une fete estudiantine , ou il s'agissait de courses a la rame . A la fin de la fete , vers 17.00 , les organisateurs ont eu toutes les peines du monde a faire participer les engages au rangement a grands coups d'appels aux haut-parleurs :"ne soyez pas des consommateurs !

    Ceci est pour moi la veritable explication du manque de veritable solidarite en mer maintenant : les plaisanciers sont pour la majorite des consommateurs .
    La location en est la cause principale ; est-ce un mal ? je pense que c'est simplement un etat de fait , dont seuls ceux qui naviguent depuis plusieurs annees se plaignent par comparaison avec "le temps d'avant".

    Cette attitude se retrouve partout , chez les motards , les montagnards et toutes les autres activites jadis reputees dures , dangereuses . Pour revivre la solidarite , l'ambiance de notre passe , il faut s'eloigner des lieux faciles , des periodes faciles . En fait aller la ou le simple vacancier sans passion n'aura pas le courage de s'aventurer .

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 6 mai, 2003 - 23:20

    Peut-être, c'est tout à fait possible. Quand je parle de solidarité, je me cantonne à celle qui veut que lorsque quelqu'un travaille et à un problème, lorsque qqun a un bateau à mater par exemple, généralement, nous nous bousculons pour aider la personne. Je n'ai jamais été confronté à un temps ou à une situation qui me permette de demander du secours. Je suis cependant persuadé que le "voileux moyen" a le sens de la solidarité, car il est passionné par son bateau, passionné par ce milieu, et donc par les gens qui le composent. Au courant des règles, il alertera en cas de problème, et fera son possible pour aider son prochain. Le seul endroit où j'entrevois du laxisme, provient des bateaux moteurs qui nous réveillent à l'aube, lorsqu'ils se payent une autre coque, car souvent, ils manoeuvrent vite, moteur à fond, forts d'un permis gagné à la va-vite. J'entrevois beaucoup plus de respect chez les possesseurs de voiliers, même et surtout parmi ceux qui manoeuvrent entièrement à la voile. Salut.

  • Flok
    Flok
    Hors ligne
    Moussaillon
    Inscription : 30/06/2001
    Messages : 1
    Le 7 mai, 2003 - 13:33

    Bonjour à Tous,

    En lisant vos messages, je me demandais, si faire de la voile, ce n'est pas avant tout pour s'isoler. Qui ne préfère pas trouver un mouillage désert pour passer la nuit? Ne cherchons-nous pas la solitude quand on est en mer? Est-ce que le but, n'est pas justement de s'éloigner de nos paires et de "prendre le large"? Personnellement, les moments les plus forts vécus en mer, sont ceux qui se passent loin de tout, en plein milieu de l'eau, et sans personne à l'horizon.
    Est-ce qu'on peut vraiment parler de solidarité, dans ces cas là?

    Je pense que lorsqu'un plaisancier a besoin d'aide, la solidarité entre voileux fonctionne très bien, naturellement et spontanément. Ceci s'explique probablement par les conditions difficiles ou du moins particulières de la mer.
    Mais est-ce vraiment cette solidarité qui nous attire? Est-ce pour ca qu'on aime faire de la voile, et appartenir à cette grande communauté de voileux? J'en suis pas sure... Meme si c'est très agréable et réconfortant de faire partie d'un groupe solidaire !

  • CE
    CE
    Hors ligne
    Second maître
    Inscription : 31/01/2000
    Messages : 10
    Le 7 mai, 2003 - 13:57

    Piccolo , je crois que tu as raison si tu parles de proprietaires , car il faut etre vraiment passionne pour s'offrir nos joyaux et les entretenir . Encore que cette passion semble lointaine quand on entend ou voit le comportement des gens face a de plus grands bateaux , de plus rapides ...La passion , en tous cas la mienne , ne regarde pas le flacon , et m'enivre pourtant toujours .
    Par contre on rencontre , il me semble beaucoup plus de locataires aujourd'hui , qui eux se comportent souvent comme des consommateurs .

    Si , comme Flok , j'aime etre en mer , au calme , j'eprouve un grand plaisir a me mouiller dans des coins ou je vais pouvoir voir d'autres bateaux manoeuvrer autour de moi et , je l'espere toujours , en particulier a la voile ...mais la , on se fait rare !

    J'aime tellement voir les bateaux , il m'arrive encore bien souvent d'arpenter les ports et les pontons pour les regarder , alors au mouillage , c'est le sommet . Encore enfant , apres toutes ces annees .

  • fossurmer
    fossurmer
    Hors ligne
    Moussaillon
    Inscription : 28/02/2002
    Messages : 4
    Le 7 mai, 2003 - 19:15

    Ecoute : quand j'étais petit (disons... 8, 10 ans), il y avait dans le "Chasseur Français" (eh oui !) une chronique maritime, plus exactement des récits d'aventures à bord de cargos. Et ça me faisait réver, mais réver que vous pouvez pas savoir... Plus tard, j'ai tenté Marine Marchande, mais c'était le début de la dégringolade de la flotte française, et on nous prévenait d'entrée qu'on terminerait n'importe ou sauf dans un bateau... Je suis prof, j'ai un voilier, je navigue, et quand je croise un cargo, ben mon p'tit coeur fait boum-boum. Voilà. Tiens , tu devrais demander pourquoi certains vieux cons grands enfants tout de même font du modélisme ferroviaire : ça serait pas le même virus, des fois ?

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 7 mai, 2003 - 21:27

    J'avoue que je prends plus de plaisir à aprpenter les pontons en Bretagne, vivants, aux longs bouchots, plutot que ceux de méditerranée. Les ports bretons offrent à la vue d'impressionnants bateaux de pêche, et tout réveille les sens. La vue est sollicitée, avec ces étraves monstrueuses, sorties d'on ne sait ou, l'odorat aussi avec les odeurs de varech, l'ouie, avec ces cortèges de mouettes rieuses, qui ne paraissent jamais fatiguées, etc.. c'est un autre monde, et j'avoue que parfois, cette méditerranée que j'aime pour sa chaleur, pour les couleurs qu'elle arbore, et ses lumières, et bien je lui préfère les eaux troublantes de Bretagne sud, ou je vais parfois, quand le temps m'y autorise. Quand à admirer un beau voilier bois, de style Van Staedt par exemple, et bien c'est comme regarder un cygne -en plus beau bien sur-, posé entre l'air et l'eau, tellement il semble léger -c'est du moins l'impression que j'en ai-. Les formes galbées sont harmonieuses, et inspirent la paix, et autre chose que je n'arrive pas toujours à définir. Quand à ces voiliers plastiques aux formes identiques, et dont seuls les intérieurs changent, ça n'a plus rien à voir. C'est comme mélanger la noblesse, et la consommation. Pourquoi ne pas revenir au bois, ça a tellement d'avantages, et quoi de plus chaleureux qu'un intérieur bois, qui invite les sens à la contemplation... Bon j'arrête, on va croire je ne sais quoi. A plus..

  • CE
    CE
    Hors ligne
    Second maître
    Inscription : 31/01/2000
    Messages : 10
    Le 7 mai, 2003 - 22:18

    J'aime bien aussi les bateaux en bois ,mais je vais peut-etre surprendre , ceux qui me font rever sont ceux en plastiques . En effet ,ceux-la je peux me les offrir et les entretenir , et finalement , ils correspondent a ce que je cherche dans un bateau , un bon compromis de vitesse , de manoeuvrabilite pour une personne seule , et de confort .
    C'est bien sur beaucoup moins romantique !

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 7 mai, 2003 - 22:41

    Je manoeuvre seul mon bateau bois, et maté en régate, il est relativement véloce. Quant aux bateaux plastiques de la même jauge, ils sont bien souvent plus lourds, et surtout moins habitables. Je pense à la série des 211, et first 22, en particulier, qui ne font pas le poids, question habitabilité-confort à bord.. Pour le reste, beaucoup d'entretien, pour un plaisir décuplé quand vient l'heure de la régate avec les copains.

  • Windjammer
    Windjammer
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 11/04/2003
    Messages : 1
    Le 8 mai, 2003 - 00:30

    C'est la question aux mille réponses. Si je ne considère déja que les miennes, elles sont multiples.
    Je règlerais d'abord le compte au mythe de la liberté, et en particulier à celle des pirates:
    en mer , la contrainte est énorme : elle est condition de survie, tout simplement. Voici quelques années, un équipage Sétois qui avait voulu traverser l'Atlantique sur un excellent bateau, mais de manière totalement anarchique est mort de faim et de soif. Le bateau, quant à lui, est arrivé de l'autre côté.

    En réalité, Il y a évasion des obligations de la terre ( par rapport aux autorités, à la profession, aux relations, etc..) qui apporte effectivement une intense sensation de libération.

    Autre sensation: dans un voyage par terre, on arrive progressivement à l'escale. Venant de la mer, quasi-désertique, on y arrive sans transition, on la prend "en pleine figure" la prise de conscience et les sensations sont intenses.

    Les pirates, des libertaires? si l'on est de ces gens qui s'extasient devant les délinquants, de préférence violents, peut-être. Ce sont en réalité des prédateurs, des bandes armées telles il en exista ( et il en existe ) lorsque les autorités d'un état n'ont pas les moyens de contrôler un territoire. Cette forme de délinquance a un côté littéraire, romanesque, et la mainmise sur un navire donnait aux pirates une mobilité et une puissance de feu importantes. L'association avec des commerçants, voire avec des autorités les rapproche souvent des actuelles "Maffias".

    Subjectivement, mon attirance vers la voile a commencé tôt, par la contemplation de la beauté des bateaux sous voile. S'y est mêlé l'attirance vers la mer, la sensation de "survoler" des profondeurs, puis d'aller où l'on veut sans bruit de moteur, de maîtriser cette technique, de connaître les éléments ( marées, courants, météo...), de se situer sur le globe terrestre en utilisant le Soleil et les astres.

    Cette spécificité de la voile qui intègre un sport, le côté physique - effort et sensations-, une forte activité intellectuelle: géographie, océanographie, histoire et politique-,techniques, apprentissage, analyses et prises de décisions-,
    un aspect moral: persévérance, courage, altruisme-, discipline-,
    un aspect relationnel considérable: à bord , dans les ports, dans les pays étrangers- ,
    des connaissances juridiques maritimes et de droit international

    On peut, bien sûr, se faire véhiculer, sur un bateau "charter" comme un touriste dans un autobus, mais je ne suis pas preneur de l'un ni de l'autre.

    Une tendance semble se dessiner dans un monde qui évolue vers la compétition à outrance: son adaptation à la voile: entraînements et régates frénétiques, les bateaux impliqués ne servant qu'à cela, et leurs équipages étant tout,sauf contemplatifs.

    En ce qui concerne le côté associatif, ce sera pour un autre joour, il se fait tard
    bon vent!

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 9 mai, 2003 - 00:46

    Personne n'a dit sur ce forum que les pirates, étaient des libertaires. Je me suis juste permis de donner le titre d'un livre, qui traite plus à mon avis de la psychologie des gens de mer, que de la vie des pirates ; tout cela, par rapport à la liberté ressentie, par ceux qui la prennent. Quant à définir les pirates comme des gens violents, ne confondons pas tout. Ceux du 18° siècle étaient de pauvres gens fuyant les persécutions, ou de pauvres marins, jeunes enrolés sur des unités militaire où la discipline était impitoyable. Quant à les définir comme violents, il faudrait peut-être commencer par dire que de touts temps, les sociétés ont été violentes, et qu'heureusement qu'il y eut des hommes pour résister, et s'attaquer à l'empire espagnol ou portugais. Pensez vous réellement que les espagnols étaient de doux agneaux lorsqu'ils ont commencé à coloniser hispaniola par exemple ? Savez vous que leurs lévriers valaient mieux que que la vie des indiens, qu'ils les embrochaient par jeux, etc.. etc.. ? Vous devriez lire les récits de B. de Las Casas, vous verriez dans la piraterie une confrérie de désespérés qui voulaient simplement fonder un un monde plus juste... Mais il est vrai qu'entre eux et les pirates des mers de chine, tout un monde les sépare. A plus.

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 9 mai, 2003 - 14:46

    En outre, denombreuses aventures de mer se sont transorfmées, même récemment en fortunes de mer. Equipages mal préparés, manque de volonté, et surtout stupidité des gens. Je pense surtout au drame survenu à ces 2 français partis de las palmas, et qui non seulement n'avaient pas pris d'eau, mais étaient auss d'une grande incompétence. S'étant rencontrés dans un bar, ils s'étaient montés la tête l'un l'autre ; l'un s'affirmant circum-navigateur tandis que l'autre moniteur de voile. Résultat, un mort, et un secouru. Cette histoire figure sur le hors serie de V&V, qui foisonne d'histoires de ce genre. Pour revenir aux pirates, il y eut de tout, car certains étaient idéalistes, d'autres de pauvres bougres, d'autres fuyant les persécutions dont ils étaient les victimes. Ne fustigeons donc pas à tort et à travers, car les plus grands criminels, si vous connaissez un peu votre histoire, furent les états eux-mêmes. Il suffit de lire la conquête des amériques, pour comprendre ce que la belle civilisation apporta aux populations outre-mer : pillages, massacres, maladies, tortures, esclavage, etc.. La littérature maritime foisonne de récits sur ces sujets, qui nous rappellent le passé proche !

  • filoufilou
    filoufilou
    Hors ligne
    Premier maître
    Inscription : 31/10/2000
    Messages : 2
    Le 9 mai, 2003 - 16:57

    Mon cher Benjamin, je sens que ton sujet se barre en cxxxlle !! (comme dirait le camarade Osmose :lol:

    Pour ce qui est de la solidarité des differents utilisateurs de la mer (plaisanciers à voile, plaisanciers à moteur, pêcheurs, marine marchande, navettes et bateaux de visite, marine nationale, .....), si elle existe, elle est également, et avant tout réglementée dans les codes internationaux (devoir d'alerte et d'assistance)

    Maintenant il y a la coéxistance de ces différents "mondes" qui n'est pas toujours facile et là la règle serait quelque chose comme "la solidarité au sein de chaque monde et entre chaque monde est inversement proportionnel à la concentration des individus de chaque monde dans un coin donné" CQFD comme disait Spinoza :idea:

    Bon vent à tous.......

  • Basile
    Basile
    Hors ligne
    Moussaillon
    Inscription : 31/03/2000
    Messages : 5
    Le 12 mai, 2003 - 17:22

    Pourquoi fait-on de la voile ? Est-ce que cela sous-entend aussi : pourquoi a-t-on un bateau ?

    Alors, peut-être que les personnes les mieux placées pour répondre sont celles qui gardent leur bateau bien qu’elles ne s’en servent plus. Car si on ne sait pas toujours pourquoi on a un bateau, je crois que l’on sait tous qu’on ne supporterait pas de ne plus en avoir. Car le plaisir d’avoir un bateau, c’est aussi celui d’arpenter les pontons, boire une bière tiède dans le bateau d’un pote. C’est d’être alignés à quatre ou cinq le long d’un quai, à discuter de tout et de rien les mains dans les poches (béni soit celui qui a inventé les poches).
    Ne plus « descendre » à son bateau doit faire un sacré trou dans la vie. C’est je pense avoir déjà un pied dans la tombe.

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 12 mai, 2003 - 19:17

    Absolument, c'est le fait d'être entre potes, à discuter, même bêtement parfois, autour d'une bonne bière. Cela dit, naviguer fait aussi du bien, car se retrouver en mer, c'est se ressourcer, et cela permet parfois d'être seul face à soi-même, pour faire le point, ou tout simplement, pour être seul, loin de la foule qui vous assaille quotidiennement ; cela permet de prendre la mesure du temps personnel, qui n'est pas toujours le même, que celui rapide, que l'on nous impose, au travail. Partir, c'est aussi le temps qui s'arrête, ou qui bat une autre mesure. Cela dit, avoir un bateau et ne pas s'en servir, c'est d'une bêtise navrante, en regard au nombre de gens qui souhaiteraient en avoir un, mais qui ne peuvent, par manque de moyens.

  • ols
    ols
    Hors ligne
    Moussaillon
    Inscription : 31/07/2001
    Messages : 4
    Le 12 mai, 2003 - 19:59

    bien que debutant,et habitant la meme region que piccolo, je suis venu a la voile pour me ressourcer,pour profiter de le mer sans les contraintes de la population des plages.
    Je suis novice mais je remarque que les autres possesseur de voilier sont en general des personnes sympatiques et beaucoup plus respectueuses que celles qui possedent des bateaux a moteurs.
    Mes premieres sorties m'ont procure un immense bien etre ;la sensation de liberte mais aussi d'humilite face a la mer : un milieu ou il n'y a pas la place pour le hazard mais un espace infini pour le reve...

    amities
    olivier

  • CE
    CE
    Hors ligne
    Second maître
    Inscription : 31/01/2000
    Messages : 10
    Le 12 mai, 2003 - 21:46

    Tout a fait d'accord avec toi Piccolo mais je ne m'emballerais pas sur ceux qui ont un bateau et ne s'en serve pas beaucoup . Peut etre habitent ils loin de leur reve , ou doivent ils beaucoup travailler pour parvenir a lui , bientot , un jour ! Ou la famille ne voit finalement pas les choses de la meme maniere et ils cherchent une solution qui ne serait pas un abandon ...

    Je suis sur que les cas de ce genre sont nombreux et meritent indulgence car je pense que de toutes facons , c'est le reve le responsable .

  • CE
    CE
    Hors ligne
    Second maître
    Inscription : 31/01/2000
    Messages : 10
    Le 12 mai, 2003 - 21:48

    Excusez les fautes , il faudrait relire avant d'envoyer!

  • Windjammer
    Windjammer
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 11/04/2003
    Messages : 1
    Le 14 mai, 2003 - 15:38

    une pensée amicale et un souhait de courage pour tous ceux qui n'ont pas les moyens d'avoir un bateau: plus que les moyens, c'est le désir qui compte

    "Celui qui veut faire quelque chose trouve un moyen
    celui qui ne veut pas le faire trouve des excuses"
    proverbe (arabe, je crois)

    " le plus long des voyages commence par un premier pas"
    proverbe chinois

    " tout le monde savait la chose impossible
    mais ces innocents ne le savaient pas,
    alors, ils l'on faite"
    Jean Cocteau

    La mer et la navigation sont des choses très dures "force 3 et du portant, ce sont la récompense" , me disait un navigateur anglais - et la récompense, cela se mérite (ô combien!)

    L'argent, ça aide, et permet du confort,
    La force et la résistance physique, c'est très utile en mer. Cela ne suffit pas: le plus costaud de mes anciens équipiers est mort par incompétence, pour s'être imprivisé skipper d'un bateau en mauvais état que j'avais refusé de convoyer: il s'est lancé délibérément avec une météo de tempête de Mistral, et a fait face d'une manière absurde: au lieu de coller à la côte ( d'où vient le vent par Mistral, comme chacun sait) , et de mouiller ses ancres, il a pris la fuite vers le large: il a été ainsi aperçu un instant par un pétrolier, qui rentrait à Fos) et a été englouti par les vagues, avec un moniteur de voile qu'il avait embarqué comme équipier.

    mais ce qui fait qu'on en vient à posséder un bateau, et à réussir des traversées, c'est la passion: ce mot affadi, mais qui signifie ce mélange de béatitude et de douleur, de joie sans limites et d'immense souffrance,de frénésie d'absolu, qui arrache toutes les parcelles d'énergie du corps et de l'âme et produit des miracles.

    Je ne ferai pas la liste de ceux qui ont "eu" leur voilier et ont navigué avec presque rien. J'en ai rencontré quelques-uns: Wharram, avec son premier bateau en bois de caisses d'emballage,cet autre dont je me souviens plus le nom, qui a construit un doris à voiles de 6,50 m (embarcation qui est visible depuis au musée maritime d'Exeter) pour 2500Livres (390 €) et 50 livres pour les provisions!, et Slocum, et pierre Auboiroux, et Jean Lacombe, et Léo, ce Belge rencontré aux Canaries, qui a travaillé 18 ans en usine, pour faire quelques stages aux "Glénans" et acheter une petiite "Dorade" de 6,50 m à deux quilles pour parti faire le tout du monde - du moins j'ai appris qu'il est arrivé aux Antilles - et Jean Renoux, parti en kayak de Nantes vers la Garonne, faisant naufrage dans la baie de l'Aiguillon, repartant quelques années après , avec un canot à voiles qui avait absorbé ses économies, et faisant de nouveau naufrage... et Perre Brenet, construisant, avec sa femme et ses deux beau-frères, une goélette de 23m , à 3 mâts ( "le Toumelin": si vous le rencontrez, saluez-le: le chantier a duré 8 ans, et pendant ce temps, il fallait aussi travailler pour la nourriture et les matériaux; et Moitessier, et les deux Anglais qui, dans les années60 faisaient de la croisière océanique ( jusqu'en Islande et en Norvége, tempêtes comprises, avec une technique à eux, et surtout un sens marin exceptionnel), Moriz, renconté à Almeria, oubiant la guerre tant il n'avait que son voilier en tête, rattapé en Yougoslavie, expédié en Russie, s'évadant et finalement, la paix revenue, remettant une épave en état et recommençant son voyage sans fin.; Jean Gau, cuisinier, travaillant quelque temps pour faire des économies, puis repartant jusqu'à ce que sa caisse soit vide, sur son vieux bateau de 35 ans (2 tours du monde 1/2, 13 traversées de l'Atlantique, excusez du peu...). Il serait impossible de faire un livre avec tous ces gens: à peine un catalogue.

    Mon expérience personnelle, beaucoup plus modeste: j'ai cassé ma tireli-re pour payer la cotisation du défunt et sympathique "Touring-Club".cela m'a donné accès à des cours gratuits donnés par un capitaine au longs cours et plaisancier, et surtout à l'utilisation d'un vieus "Vaurien" en contre-plaqué, dépourvu de réserves de flottabilité ainsi qu'à l'époque (1959-1960) : il était exclu de chavirer - en Février-Mars, il n'y avait personne d'autre sur l'eau). J'ai donc appris à réduire la voiliure et "porter la toile du temps". J'allais de Bordeaux au Bassin d'Arcachon en auto-stop, tous les Samedis et tous les Dimanches, quel que fût le temps..Je ne sentais pas le froid ni les intempéries, seulement une immense joie, et la communion totale avec la nature, le vent , la mer.
    Après quoi, avec mes connaissances toutes neuves, j'ai été largement accueilli par des propriétaires de bateaux de toutes sortes, du "Vaurien" au thonier à voiles, avec lesquels j'ai considérablement augmenté mon expérience et mes connaissances.
    Puis, j'ai eu "mon" voilier.. Un côtre construit par Ernest Sibiril, de Carantec ( bateau qui a été le modèle de la "Billie Jane" construite actuellement en plastique). Le bateau était à moitié pourri, mais pas cher je gagnais 460 f ( de l'époque - soit à peu près 760€) et payais un loyer de 100f(152€). J'ai acheté du bois, directement chez les gands marchands importateurs - les frères Jammes étaient alors champions de Finn, ce qui facilitait les choses -quelques outils, et ai remplacé toutes les planches pourries, allant à mobylette tous les Dimanches au port ( 91 km de Bordeaux) où le bateau était sur cale. Et le jour venu, 2 ans après le début des travaux, je me suis lancé en navigation de croisière (3° catégorie, à l'époque, la législation le permettait). Sm. de long, une cabine de 2x2m avec une lanterne-tempête à pétrole comme lampe de cabine et chauffage, 1,20m de "hauteur sous barrots", 5 noeuds en vitesse de pointe, des voiles en coton et les cordages en chanvre, mais quel bonheur! j'y ai passé des années à écouter le chant du vent et le bruissement dela mer, à compter les éclats des phares, à naviguer par brise de terre en évaluant la distance "à l'odeur des oeillets ( voire à celle, tenace, de l'"Ambre solaire"), à guérir de mon mal de mer, et de ma peur,à me promette de moins en moins souvent que "si je m'en tirais cette fois là, je resterais pour de bon à terre", pour revenir me dire, 15 jours plus tard "mais qu'est-ce que je viens faire là ". Depuis, j'ai vendu ce bateau ( et je l'ai en vain recherché par la suite: je l'aurais racheté) pour passer à des navigations plus importantes.
    il m'est arrivé, plus récemment, de faire de la croisière (côtière il est vrai)
    en ( ou plutôt sur) "Sunfish": 4,20m de long, 1,45 de large, 15cm de franc-bord, et une remarquable tenue à la mer. 35 milles en 10 heures à "Brest 96", l'année suivante une croisière le long de la côte du Var (îles comprises) avec une solide équipière: l'essentiel n'est pas le bateau, c'est ce qu'on en fait: naviguer.
    Conclusion: ne pas se plaindre de conditions auxquelles on ne peut pas grand-chose; bien se poser la quesion de savoir si l'on veut vraiment naviguer, sachant que cela coûtera nécéssairement cher financièrement et moralement, qu'il faudra vraiment s"investir" sous peine de ne savoir que faire d'un "bateau-cadavre", et qu'il y aura beaucoup à apprendre, avec application et persévérance, car sa propre vie et celle des siens , et même son plaisir est à ce prix.

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 14 mai, 2003 - 19:27

    Bonjour Windjammer, très beau texte, j'allume mon imprimante. J'admire votre persevérance, et votre ténacité ; je ne peux cependant plus écrire, car mon forfait est 'out' depuis longtemps. J'avoue que les navigations sur le golf du Lion, sont plus simples qu'en Atlantique, et que l'effort est de ce fait moindre. Je fais donc court. Je n'ai eu à moi que 2 bateaux, un Gib sea 26-, tout de plastique, et d'électronique, et un Piccolo, -plan Villenave-, que je viens d'acquérir il y a peu. Je suis tombé amoureux du bois récemment, en visitant un ctp-epoxié, et j'ai donc acheté ce bateau, sans électricité, sans gros confort à bord, mais qui me donne des joies immenses, plus qu'aucun autre bateau -je navigue aussi sur les bateaux des amis-. Tout cela pour dire que la passion existe bel et bien, et que c'est beau de s'endormir le soir, en pensant à son bateau... Bon je me sauve, car je vais me faire enguirlander. Bonne soirée à tous. Jm.

  • Windjammer
    Windjammer
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 11/04/2003
    Messages : 1
    Le 16 mai, 2003 - 17:39

    et pourquoi les femmes, en majorité (sauf peut-être en Bretagne ou en Angleterre ) n'aiment pas la voile ?

    d'abord merci piccolo, confrère en bateaux en bois, ce voiliers qui qui ne sentent pas le Styrène, font des bruits, des grincements de bateau en bois, un langage qu'un skipper fidèle et attentif finit par comprendre; et gardent de la chaleur au coeur et au corps, relient à la forêt d'où ils viennent, et au talent de l'artisan ou de l'ouvrier qui les a faits.

    Je ne résiste pas à envoyer un mot d'Henry de Monfreid qui m'est revenu à l'esprit et me paraît dans le ton général de ce thème:

    "J'aime aller vers l'inconnu, faire une chose qui me plaît, et vivre la vie libre que seule donne la mer".

    Ce magnifique libertaire, même s'il a fini sa vie dans son château; après avoir écrit environ 60 livres - et enregistré un disque ( chez Philips)-, n'a jamais accepté de contrainte administrative ni idéologique, ce qui l'a amené à se frotter à toutes les autorités douanières et policières de la Mer Rouge, bouffer pendant des années de la vache enragée alors même qu'il commençait à être bien connu et lu, être interné par les Anglais pendant la dernière guerre pour avoir dit que le Négus était une fripouille
    ( et pourquoi,même si ce n'est pas "politiquement correct" ne pas pouvoir dire qu'une fripouille est ce qu'elle est?), ce qui ne l'a pas empêché de dédicacer ses livres à la fête de l'Huma en 1968. Et de refuser toute autre voiture que la 2 chevaux Citroën, dont il a usé 11 exemplaires : ceci pour situer le personnage qui , jusqu'àprès sa rencontre avec Joseph Kessel, vivait sur un vieux boutre qui n'aurait jamais été accepté en 4° catégorie et naviguait avec l'équipage au rappel , en se frottant aux diverses autorités ainsi qu'aux trafiquants, chefs de tribus, marchands d'esclaves et pirates , les uns et les autres largement représentés dans les traditions locales.
    A lire quand un de ses bouquins tombe sous la main - à ne pas prêter car ce sont des livres qui ne reviennent point. "Le feu de Saint Elme" , publié au livre de poche en 1978 , résume toute sa vie; c'est le livre que je sauverais si je faisais naufrage, une fois les passagers mis en sûreté, laissant à la mer ce qui est remplaçable.

    le sujet proposé par notre sociologue est vraiment énorme: c'est une porte ouverte où pourrait s'engouffrer un ouragan.. Si je me suis attardé sur Monfreid, c'est qu'il a attiré vers les mers lointaines quantité de gens qui ont un jour laissé le béton et les courtes amarres des "marinas", le confort et "la sécurité" (quelle sécurité? :8 à 10.000 morts - voici quelques années-, 30.000 fauteuils roulants et environ 240.000 blessés -par an- 2.000 "accidents de vacances" - 500.000 "accidents domestiques" il y a de quoi être perplexe).

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 16 mai, 2003 - 22:43

    Malgré un lumbago extrêmement douloureux qui faillit me noyer hier, sous une petite brise de mer, au demeurant très agréable, et aujourd'hui, la même brise, en force 6, et un aller simple vers Collioure, magnifique petit port aux décolletés somptueux, et culottes portées court, surtout pour les filles, je me décide à vous répondre, en évitant les citations, car elles m'obligeraient à ouvrir mes livres, ce qui est contraire à l'esprit tordu de mon dos, ici et présentement.
    D'abord, j'avais entendu parler de H. de Monfreid, j'ignorais quel esprit c'était, bien cependant. Je relève donc le titre de ce livre, et suis sur que si vous en parlez, ce n'est pas pour rien.

    Mon livre préféré sur la mer, celui que je voudrais garder, est un livre délirant, à chaque phrase si ce n'est à chaque paragraphe, et je l'ai trouvé au Croisic, loin de mes bases. Essayez donc 'Le bateau qui ne voulait pas flotter', de Farley Mowat, vous m'en direz des nouvelles. Il est de la même trempe que 'Pourquoi j'ai mangé mon père', de Roy Levis, c'est tout dire. Les livres de Annie Van de Wiele, sont drôles et futés, quant au livre qui m'a passionné dernièrement, c'est l'excellent 'Tragédies de la mer', de F. le Bellec. L'on y apprend notamment comment nos petits et malingres explorateurs européens étaient accueillis par les indigènes, dans les iles tropicales, du pacifique et d'ailleurs : le narrateur explique notamment que passé le moment de la rencontre, les autochtones n'avaient qu'une idée en tête : se mesurer à ces soi-disants blancs, pour voir s'il y avait du divin chez eux. Autrement dit, cela se terminait souvent mal, pour le petit blanc descendu de sa goélette, avec ses cadeaux et ses inventions. A lire. Salut.

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 17 mai, 2003 - 22:35

    Effectivement, mon bateau ne sent pas le styrène, dieu merci, de relents d'alcool, par contre, même si les coursives sont rares, existent bel et bien. Il faut dire que j'essaie d'avoir une bonne bouteille, pour les copains de passage qui me parlent de la santé de leur meilleur ami. Je sais à leur humeur comment va leur bateau, et c'est toujours un plaisir, que d'être et d'accueillir à bord. Pour ce qui est du sujet proposé, il est exact que ce sujet est vaste, récurent aussi, puisqu'entre équipiers, on demande toujours aux copains pourquoi ils ont décidé d'acheter un bateau, ou de se mettre à la voile. A ce propos, j'ajouterai que le fait d'avoir un bateau, n'est pas un acte gratuit. De nombreux plaisanciers, lorsque l'on approfondi le sujet, et que l'on creuse un peu les vernis, vous parlent d'un traumatisme passé, qui a contribué à les pousser vers le bateau : la mer c'est l'eau, donc la vie et ses origines, source de tout le reste. Quant au bateau, c'est le ventre de la mère, le lieu de sécurité absolu, avec la vie tout autour. Dormir dans un voilier au mouillage, c'est s'assurer de faire des rêves de nouveau-né, on oublie de le dire. Je me souviens des nuits passées dans mon quillard, elles furent sources de bien des rêves d'enfant... Donc le voilier, c'est la symbolique de la 'mère', relié à la symbolique de la vie, dans ce qu'elle a de plus grand. Rien de moins.
    Un sujet intéressant à devellopper aussi, aurait été la 'psychologie des plaisanciers, et la manière dont ils traitent leur bateau', car ici, je vois de tout...
    Pour ce qui est du dernier paragraphe, du confort et de la sécurité auprès desquels, les gens seraient tentés de se réfugier, cela me fait penser à un copain, qui vient de se construire un bateau énorme, en boix-epoxy bien sur, bateau destiné à faire du hauturier. Ce copain m'avouait il y a peu que de nombreux pays allaient être évités, en raison de l'insécurité qui y règne, et des risques d'abordage qu'il redoutait pour son bateau. Donc pas d'alarmisme, mais il vaut mieux balancer parfois sagement le long de ses aussières, que de risquer d'être abordé, dans un pays à la noix... Maintenant, quoi de plus beau que de voyager, et de découvrir le monde ...? Bonsoir.

  • Windjammer
    Windjammer
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 11/04/2003
    Messages : 1
    Le 18 mai, 2003 - 03:11

    Tout à fait d'accord: j'ai commencé à ressentir fortement cette sensation d'abri, même précaire -elle est forte quand on descend à l'intérieur, même si cela tabasse dehors- lorsque j'ai pris mes habitudes sur le "Lys noir",lors de sa résurrection à Bordeaux. Impression de ce que; même à 1 mètre du quai, on était en un autre monde, comme dans une sorte d'oeuf ou de matrice, et parfaitement protégé, totalement isolé de cette vie urbaine "pleine de bruit et de fureur"
    pour ce qui est de la convivialité,j'ai spontanément adopté le principe que toute personne intéressée, marin ou terrien,est la bienvenue à bord: aux escales, il y a toujours au moins du café , et mieux si possible pour l'arrivant, qu'il soit plaisancier, touriste intelligemment curieux (il y en a ) marin du commerce ou de la pêche, voire militaire, ou même douanier.C' est d'ailleurs pratique courante: la galère cosaque qui fait régulièrement le tour de l'Europe reçoit qui vient, mais en faisant comprendre qu'il faut apporter le vin, tant l'équipage ést pauvre ( mais riche d'amitié et de musique); de plus on était reçu avec un coup de canon jusqu'à ce qu'un jour ce dernier explosât à la figure du cannonnier.A Lanzarotte, lors de ma première arrivée, de nuit, l'équipage d'un thonier espagnol a tout de suite pris mes amarres, et aussitôt invité à la "fiesta" (sardines grillées et vin rouge sans modération) qui se déroulait à bord. Après quoi je les ai invité à bord: 11 marins-pêcheurs dans le carré, cela faisait du monde (quand, au moment des "toasts", ils se sont écriés ensemble "Viva Pompidou" -le président français d'alors, cela a été du délire!) mais j'ai vécu ce genre d'anecdotes par dizaines dans toutes les escales.
    Je trouve d'ailleurs la vie sociale des escales riche et trés intense, c'est l'un des aspects de la navigation qui me manque le plus quand je m' "enterre". Comme me disait à Cuba le capitaine d'un cargo Est-Allemand: "tous les marins du monde sont frères" ( sans doute parce qu'égaux et humbles devant la mer, tant le plus grand est tout petit devant sa puissance ).
    Sans doute aussi parce qu'aux escales, on rencontre des gens extrêmement intéressants par leur personnalité,leur vécu, leur expérience, leurs qualités humaines,. On voudrait ne pas les perdre de vue, et l'on sait que dans quelques heures, quelques jours, les sillages suivront un cap différent, souvent pour toujours. Parfois, au hasard d'une escale ,on a des nouvelles indirectes par tel ou tel navigant, qui les a rencontrés ou en a entendu parler . Il y a des gens presque interchangeables, d'autres que l'on ne peut oublier; alors, il me plait de paraphraser le général Mac Arthur " les vieux marins ne meurent jamais, ils s'évanouissent seulement vers l'horizon". Aussi, faute de pouvir retenir la "miette d'éternité" on la remplit le plus possible pour ne pas regretter d'en avoir omis une seule minute.
    Généralement, on "reconnaît" très vite les gens de bateaux sympathiques, et, dans cette catégorie, n 'intervient ni la différence de condition sociale, ni le genre ou la taille du bateau. Les autres s'excluent d'eux-mêmes. Philippe Dauchez , à 85 ans, ne sortait plus du port, mais il venait sur son voilier qu'il avait dessiné et construit lui-même avant-guerre, et l'entretenait avec soin. Alors je l'embarquais sur mon bateau avec, pour faire bonne mesure deux amis à lui. Des années auparavant, j'avais rêvé pendant des heures devant ses articles et ses dessins dans les anciens "cahiers du yachting".
    Avantage d'un bateau par rapport à une maison "en dur" ( j'ai une maison en dur, après-tout on est né sur terre ), c'est qu'en cas de voisins imbuvables , il n'est pas difficile d'aller mouiller un peu plus loin.
    Quant a être "précautionneux", c'est ce qui fait les vieux marins depuis que la navigation existe. Les "Instructions nautiques", c'est très bien, les "Pilots" anglais, c'est encore mieux, ceux pour touristes, c'est trop touffu;
    mais on en apprend beaucoup en parlant avec les marins professionnels, les plaisanciers au longs cours qui reviennent, les pêcheurs, les gens du pays. Je fais particulièrement attention au problèmes sanitaires et politiques: se faire dévaliser, estourbir, pirater n'est pas vraiment pour moi une activité de plaisance, même si cela procure des histoires à raconter. Ou revenir avec des amibes, ou la malaria ou encore d'autres désagréments. A ménager aussi - et pour cela il faut connaître ceux du moment , les us et coutumes, tabous et susceptibilités locales: je pars du principe que les gens du pays ne sont pas venus me chercher, et donc que je n'ai pas à les troubler ou les provoquer, sauf à n'être qu'un sagouin.
    J'ai dû lire il y a pas mal de temps quelques extraits du "bateau qui ne voulait pas flotter" dans une revue dont je je me souviens plus si elle est française ou anglaise . Mais je n'ai pas encore lu tout ce qui'il m'eut plus de lire, généralement faute de disponibilité ( au singulier ou au pluriel du moment) Même chose pour Annie Van de Wiele, si ce n'est "Pénélope était du voyage". Par contre, j' ai trouvé chez un soldeur et pour 0,75€ le bouquin d'Ann Davidson ( qui a perdu son mari, dépassé par son bateau trop grand dans un vent trop fort, sauvée in extrémis gâce à un petit radeau de sauvatage en liège, et qui, par la suite a retapé un canot de sauvetage de cargo et traversé l'Atlantique avec,ce qui en a fait la première navigatrice transatlantique en solitaire. )
    Evidemment Jack London, aventurier de haute volée et écrivain de grand talent, avec des récits très vivants sur les aventuriers des goelettes et des sloops d'aventuriers du Pacifique. Je garde dans ma cave deux bouteilles de Glen Ellen (conservées en hommage à cet auteur que je place très haut, tant comme personnage que comme écrivain.-) la propriété dont il est mort, ruiné financièrement et psychiquement par un incendie.
    A propos de contact entre les Blancs et les "civilisations anciennes": deux auteurs remarquables: l'amiral Pâris, fondateur du Musée de la Marine de Paris, qui, outre des cartes et des relevés topographiques, a fait dans les 600 dessins précis de voiliers de vieille tradition, dont des voiliers orientaux et océaniens; et le travail extraordinaire du RP.Neyret, missionnaire Mariste, qui pendant 30 ans a étudié, dessiné la plupart des pirogues multiples océaniennes, en a fait construire et naviguer pour en étudier la manoeuvre et le fonctionnement.
    ( je suppose que le missionnaire n'vait pas de grands moyens, la photo devait coûter plutôt cher, à moins qu'il n'ait pas voulu se charger du matériel encombrant et fragile nécéssaire, telles les plaques en verrre , les cuves et les produits chimiques - de plus instables à la chaleur -)
    Nos multicoques sont nés de ces travaux, et jusqu'en 1980, à l'exception de quelques engins de vitesse pure en eau protégée et du petit trimaran australien expérimental "Maui" de 6,50m hors-tout, les plus rapides pirogues traditionnelles surpassaient en vitesse les multicoques modernes.
    Jack London relate comment les "Blancs" réagissaient, lorsque l'un d'eux avait des ennuis avec les autochtones: ll'une des "puissances" (il semble que cela ait surtout été la spécialité des Américains- envoyait un aviso (qui s'appelait à l'époque une "cannonière") tirer quelques obus sur le village fautif.. Les habitants, très perspicaces et "en phase" avec ce qui se passait sur la mer étaient tous à bonne distance quand le bateau arrivait. Après son départ, ils venaient ramasser les quelques cochons tués par le bombardement, les mettaient à rôtir pour faire la fête, et allaient couper quelques branches de cocotiers pour boucher les trous dans les parois et les toits des cases.
    Il existe, pour un très bon résumé des origines , des principes et de la manoeuvre des multicoques , ainsi que des débuts de leur évolution (jusqu'en 1980, dans le bouquin de Gérald Basseporte et Etienne Gaucher ( Nathan 1980 ) on ne peut le trouver que d'occasion.
    Ces bouquins"introuvables" peuvent ( avec de la patience ) se trouver chez les soldeurs, les marchands de livres d'occasion. J'en ai acheté également sur Internet, par le site d'enchères "e.bay".. De plus,ils sont souvent peu chers: j'ai trouvé le très bel "Océane" de Florence Arthaud, pour 3,80€.
    c'est l'heure du "quart d'en bas"
    Bonsoir

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 19 mai, 2003 - 00:17

    Bonsoir Windjammer,
    Je prends note à propos du livre d'A. van de Wiele, je possède 'Au fil de l'étrave', livre que j'ai trouvé en son temps très drôle. Quant au livre de F. Mowat, récit de navigations houleuses sur un bateau à écoper avant, pendant, et après la navigation, le tout à la main, c'est un livre touchant, drôle, et écrit avec finesse, ce qui est plutot rare. Je devrais ajouter aussi le livre de N. Philbrick, 'La véritable histoire de M. dick', qui narre non seulement l'hitoire du célèbre cétacé, mais en plus raconte la vie à l'époque des navires baleiniers, et la vie des marins de Nantucket, souvent aptes à ne jamais revenir de leurs pêches au large des côtes chiliennes -il faut dire qu'ils passaient dans les parages du Horn-. A lire absolument. Je trouve vos histoires intéressantes, et me demande parfois quel age vous pouvez avoir, pour en connaitre autant sur le sujet. Jeune navigateur, je ne peux me targuer d'en connaitre autant, et vous trouve sympathique. La navigation d'aujourd'hui fut intéressante. Surtoilé légèrement, j'ai pu avec l'aide de bons équipiers, 'faire' avec la bête, qui accepta tous nos caprices, sans broncher. De ce fait, elle reçu quelques compliments, pour sa vélocité, et pour sa tenue, à doubler de plus gros qu'elle. Bon vent à vous. Jm.

  • Osmose
    Osmose
    Hors ligne
    Enseigne de vaisseau
    Inscription : 31/12/1999
    Messages : 49
    Le 19 mai, 2003 - 08:06

    comme, Piccolo, je me demande qui peut être Windjammer, pour avoir autant de choses à raconter, autant d'expériences diverses, être capable de réflexions éclairées, et en plus et surtout, de les exprimer ici dans le meilleur Français !?

  • Windjammer
    Windjammer
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 11/04/2003
    Messages : 1
    Le 19 mai, 2003 - 18:05

    Bonjour les amis!
    C'est maintenant quand je suis "enterré" que je me répète " mais qu'est-ce que suis venu faire là ?" surtout quand je lis l'évocation de vos sorties..
    Et Collioure, avec les filles, et le nombre incalculable de verres de Pastis que j'ai perdu en jouant à la Pétanque avec les pêcheurs (la Pétanque a de commun avec la navigation qu' on doit lui consacrer beaucoup de pratique pour être performant.)

    Ce n'est pas la Marne, où je donne un coup de main au club de voile local en tant que moniteur, conseiller , technicien et relation publique avec la mairie, qui peut satisfaire mon "besoin de mer" (titre d'un bon livre d'Hervé Hamon Je ne suis pas totalement d'accord avec lui, il lui arrive de donner comme réalités quelques épais lieux communs, et pourquoi répéter comme une litanie des caractéristiques du livre des feux? C'est néanmoins un livre agréable à lire quand on aime la mer.)
    Les eaux "terrestres" manquent de vagues, d'horizons, et de l'odeur de la mer.

    Pour répondre à votre curiosité, vous savez bien qu'une femme après 30 ans, un homme après 50 ne se souvient plus très bien de son âge.

    Quant au parcours, il a commencé dans des livres. Dès que j'ai su lire,
    je me suis incrusté dans la bibliothèque de ma grand-mère qui, outre qu'elle cultivait ses champs, se cultivait avec la totalité des oeuvres de Jules Verne, dans l'édition Hetzel, et des livres sur l'Afrique, les Amériques, l'Océanie. Chez mes parents, je lisais les voyages de Magellan, les livres de Monfreid, de Kessel, de Loti, et déja Alain Gerbault.
    Mon premier livre "à moi" a été "naufragé volontaire" dédicacé par Bombard. En réalisant que par les livres je voyageais dans l'espace et le temps, il m'est venu une avidité boulimique de lecture, qui a nourri celle de voir ce qu'il y avait au-delà du prochain tournant de la route.

    Mes parents étaient des terriens invétérés.. Mon père avait un jour acheté un kayak à voile "Chauveau" pliant ( l'actuel "Nautiraid") et, comme beaucoup d' acheteurs de voiliers le font encore, en présupposant que l'achat de l'engin lui conférait, comme une sorte d'onction , la connaissance de son utilisation. En conséquence, il s'était retourné. Il lui était resté une peur viscérale de tout ce qui navigue., et je me rendais compte , sur mon côtre, bateau fort stable, qu' il vivait encore un peu la terreur de cette expérience. La pédagogie de mes explications en théorie du navire ne l' en ont jamais totalement délivré.
    Pendant les années de lycée, j'étais "vissé". J'ai haï école et lycée jusqu'à ce que je découvre l'intérêt de ce qu'on y apprenait. Alors, j'ai rattrapé le retard. Pendant les vacances, par contre, j'avais la bride sur le cou. J'étais rarement à la maison. Par contre, on pouvait toujours me retrouver sur le port. A 17 ans , j'ai fait une fugue: j'ai embarqué comme "tire-écoutes" sur un thonier à voiles, armé en plaisance. Au retour, trop heureux de me voir encore vivant, mes parents ont oublié de me réprimander.

    J'ai commencé à naviguer sérieusement, comme l'on sait, sur un "vaurien" en contreplaqué, puis j'ai progressé jusqu'au point de pouvoir assurer un jour, dans une entreprise terrienne, à des collègues impressionnés par le patron: "quand on a vu un force 10 en mer, on n'a plus jamais peur de personne" ( n'allez pas pour autant chercher ce force 10, vous pouvez me croire sur parole)

    Une immense joie a été pour moi d'apercevoir, un jour, L'Afrique. Pendant des années, elle n'avait eu d'existence que dans ma tête... après quoi, les Antilles, l'Amérique, ce n'était que la suite logique; encore qu' à Antigua, après 26 jours de désert liquide et de roulis pendulaire obstiné ( le bateau était étroit et calait 2,4 m, et supportait un saumon de fonte de 4,5 tonnes), à peine le fer eut-il croché au fond du mouillage d'English Harbour , je me suis assis de saisissement et - je n'ai pas dit, je n'ai pas pensé le mot, c'était une immense sensation, quelque chose comme "que c'est beau! "- c'était LA beauté, j'étais dans la beauté j'en faisai partie, il n'y avait rien de plus à faire, à dire, à penser. Un moment de contemplation, un instant parfait.

    Quand j'ai embarqué, j'ai mis en oeuvre et adapté des connaissances acquises , issues de la plupart des ouvrages que j'avais lu. Que ç'ait été de déséchouer le bateau vilainement planté sur un récif de corail à Cuba (technique de déséchouement classique, avec l'annexe pliante et l'ancre -dans le contexte d'un coup de "Norther" qui commençait à montrer les dents-) ou manipuler sur la cale d'un port mon petit côtre d'1 tonne1/2 ( technique improvisée d'après celle utilisés par Thor Heyerdal pour dresser une statue de l'île de Pâques!); ou encore des transpositions de pretiques de la marine des Trois-mâts, apprises dans l'intéressant "Admiralty manual of seamanship" - qu'on doit, je pense pouvoir encore trouver dans les ports militaires anglais, dans des bureaux qui s'appellent "Her Majesty stationnery office" (HMSO) - en quelque sorte l'équivalent du SHOM de chez nous.

    Après pas mal de navigation en plaisancier de plus en plus professionnel, j'ai conclu de mes expériences que la différence principale entre les "plaisanciers" et les marins de métier était moins la capacité de bien mener son navire que la prise en compte consciente et active de la sécurité. ( ceci étant, j'ai parfois vu en marine marchande des marins commettre des fautes graves par routine, paresse, négligence, oubli des règles voire ivrognerie, avec ou sans conséquences) Alors, je suis passé en marine marchande, y ai suivi des cours, passé des examens, et acquis des brevets.
    Je ne suis pas capitaine au longs cours ( je sais, cela n'existe plus et c'est dommage: cela a été remplacé par des sortes de chauffeurs de gros camions, mais le métier est - presque- le même); ni un de ces fendeurs d'océans stressés que j'admire sans réserve parce qu'ils ont porté la voile au plus haut, qu'ils ne "dépassent" pas leurs limites - la formule est absurde - mais qu'ils la frôlent de si près qu'elles deviennent parfois la limite même de leur vie, qu'ils ont su faire et voir ce que je ne pourrai jamais faire ni voir, et que néanmoins leurs travers - j' en connais "quelques-uns de certains" - rattachent encore à l'humain.
    J'aime la mer; j'aime naviguer à la voile, le Soleil, le vent; j'aime les régions où la mer côtoie la terre, les gens que j'y rencontre. J'aime apporter des rêves à des gens qui n'osent pas quitter leur confort pour vivre les leurs.
    Et je ne suis ni écrivain ni journaliste.
    J'ai eu la chance de lire beaucoup, cela imprime dans l'esprit le vocabulaire , la syntaxe, les rythmes des différents styles. J'ai eu celle d'avoir un bon enseignement du Français au lycée
    Et celle d'avoir eu des petites copines inspiratrices d'une volumineuse correspondance ( Dieu merci, les "S.M.S". n'existaient pas encore!) , dans le domaine du style, la pratique est également essentielle.

    Les bons usages se perdent: il ne suffit plus maintenant de hisser le foc pour que "tout soit payé". Restent deux mois et demi à sacrifier aux obligations terriennes avant d'aller en Méditerranée essayer de voir des baleines et d'échapper auxgrands filets du paraît-il maintenant pêchent des plaisanciers

  • tamata22
    tamata22
    Hors ligne
    Moussaillon
    Inscription : 19/05/2003
    Le 19 mai, 2003 - 20:04

    Windjammer a écrit :

    et pourquoi les femmes, en majorité (sauf peut-être en Bretagne ou en Angleterre ) n'aiment pas la voile ?

    8O alors là, je tombe par hasard, sur ce site, en cherchant le site musto pour essayer de me trouver une veste de quart à prix discount, et je tombe sur un -brillant -soliloqueur
    qui ne trouve pas de répondant à de semblables inepties!!!!
    Ce n'est pas parce qu'elles n'aiment pas la voile qu'elles n'en font pas, les filles, mais traditionnellement, c'est tout de même bien plus aisé pour un homme dont la partenaire n'aime pas naviguer de naviguer que réciproquement !!!!!!vous avez plus de dispo, messieurs, les traditions ont la vie belle, ancrées dans l'esprit des marins, qui ne sont pas toujours des modèles de philogynie, ou je ne sais quel mot employer pour désigner un homme qui peut apprécier partager les responsabilités, voire même dépendre de la compétence d'une femme.... :wink:
    Bon sang de bon soir!!! que Neptune m'entende, si je pouvais tout larguer pour marcher sur l'eau à longueur de vie, entre 2 exploration du monde des terriens, entre 2 pas de 2 chaloupés ici ou là, comme je pousserais le catway avec joie, et pour longtemps.. :)
    mais votre approche n'est pas toujours la nôtre, nous ne sommes pas forcément des érudites, des techniciennes hyper pointues, avec encyclopédie architecturale navale incorporée, nous n'avons pas toujours le mors aux dents..mais nous pouvons aimer vous gratter par ces petits airs dont nous avons la sensation infime, joliment, avec un magnifique sourire over the world of la mâle maîtrise des mers.... :idea:
    Et nous ne sommes pas non plus, forcément en deuil de nos ongles lissés et vernis, lorsque Neptune se fâche, nous ne sommes pas nécessairement hystériques quand mugit la force autour de nous.nous pouvons même nous taire, oui, c'est possible.
    D'ailleurs, c'est ce que je m'en vais faire, là, tout de suite, maintenant. Zut alors!
    :lol:

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 19 mai, 2003 - 21:58

    Bonjour les amis, décidément, ce n'est pas évident de répondre hors connexion. J'avais écrit un très beau texte, et voila que je viens juste de le perdre. Je disais dans ce texte, que j'entendais comme des abeilles siffler autour des oreilles de Windjammer. S'agit il du courroux d'une matelote énervée d'une affirmation trop vite lancée ? C'est possible. Mais si aucun solliloqueur n'a répondu, chère damoiselle, c'est bien que ce sujet a été évoqué précedemment, dans ce forum et dans l'autre. J'y exprimais clairement mon étonnement de voir ces femmes -rares il est vrai- plus douces que les hommes avec le matériel, ne cassant rien, et qui portent un degré d'affectivité à leur nef, que peu d'hommes portent. Elles ne souquent ni ne bordent à mort, et dans le petit temps, là où la sensibilité prime, elles sont bien plus fines. Donc un peu de bienveillance, pour les vieux loups de mer, qui en plus, n'en ont pas vu -de ces êtres velus, onglus, batailleurs, vénales, -et j'en passe- que sont les femmes- depuis longtemps...-------Mais non, je plaisante !----Elles sont adorables..... parfois.
    Bon si nous revenions au sujet... Ah oui, pour Collioure, si d'ordinaire vous passez par ici, nous pourrions nous faire une petite navigation chaleureuse, sur la côte vermeille, et vers ce port mythique.... Vous me parlerez des craquements que l'on entend parfois sur mon bateau.... Et je vous reservirai en pastis, pendant que vous m'apprendrez la belote -certains ont essayé...-... Enfin bref, je serai ravi de vous avoir à mon bord, et nous n'aurions plus qu'à vous trouver ce petit éditeur qui serai ravi de parcourir, toutes vos anecdotes, si joliment racontées. A ce propos, en accord avec Osmose qui parcourt d'autres forums, je suis persuadé que les littéraires sont rares, et que les vrais conteurs sont plutot rares...
    Revenons à nos moutons : J'ai lu également et avec force toute mon enfance, bien que ce ne fut pas spécialement des ouvrages de navigation, mais plutot des ouvrages historiques. J'aime donc aussi raconter des histoires, bien que la fibre paternelle ait été rompue ce soir, non par cette fleur sauvage, mais bien parce que tout mon texte soit parti précemment en fumée, à mon grand regret.
    J'ai aimé le livre d'Hervé Hamon sur l'Abeille Flandres, bien que son style soit à mon avis un peu 'compliqué', et qu'il s'embrouille parfois dans les méandres de ses pensées. A part cela, on en apprend beaucoup sur la désinvolture des équipages, qui laissent parfois courir de gros risques aux équipes de sauvetage. On en apprend aussi beaucoup sur l'abeille, qui est capable -d'après Hamon- de concasser de la vague, mais aussi du rocher... A lire, sans emphase aucune, car le style est journalistique, dénué de passion.
    'Naufragé volontaire' est le livre que je souhaite lire, mais je ne l'ai pas encore trouvé ici. Je viens de lire tout aussi récemment le livre de B. Larsson : Long John Silver, célèbre pirate en son temps, des eaux caraibes. Naturellement, ce livre a été bati avec la même stratégie que le 'Papillon' de H. Charrière... J'ai bien aimé le passage sur l'onction, il est savoureux. A ce propos, n'hésitez pas à m'envoyez votre mail, car d'hitoires philosophiques, dont certaines viennent de très loin, mon disque regorge, et je pense qu'elles occuperaient un temps vos pensées. Bonsoir Windjammer, Bonsoir à la dame qui faisiat du lèche-vitrines, bonsoir à Osmose, qui je crois, n'est pas très loin de moi. Bonsoir à tous. Jm.

  • Windjammer
    Windjammer
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 11/04/2003
    Messages : 1
    Le 19 mai, 2003 - 22:19

    Il me va falloir trouver un ou une interprète pour traduire le texte précédent: par mes propres moyens cela me semble difficile, faute peu-t-être de ne pas pratiquer littératures ou revues d'avant-garde.
    Quand il ne s'agit que de l'Anglais traduit à la machine, il m'arrive de le "retraduire" en Anglais, puis dans ma langue habituelle, mais là, il y a un travail en profondeur de révision du vocabulaire , de la syntaxe, et de la composition du texte: en principe, le langage est fait pour communiquer des idées, des concepts ou des informations. Il apparaît, avec l'affaiblissement de l'enseignement de la langue du pays que, chez certaines personnes, des mots plus ou moins en vrac se veulent langage, selon l'idée "je me comprends, donc les autres comprennent". Je ne ferai pas l'insulte de parler de charabia, car il m'a semblé qu'il y avait un certain effort d'expression.
    Je vais quand même essayer d'en rechercher la signification:
    "si je n'avais pas autre chose à faire, si..., si..., comme je pousserais le catway ( va-t-on vraiment si loin avec un catway?; y aurait-il une assimilation inconsciente entre les termes catway et caddy, l'un et l'autre barbares, mais admis par l'usage?
    et surtout qu'il n'y ait pas de technique; d'abord à quoi ça sert?
    et qu'il n'y ait que de petits airs
    (d'ailleurs pas en régate, car se sont les vieux coriaces qui gagnent dans ces conditions, à cause de leurs nerfs d'acier )
    et surtout qu'on trouve une veste Musto ( mais en solde ) pour aller à la Voile au Vent, au Grand Large ou à La Pergola.
    le "si", tant de fois entendu, me rappelle quelque chose ( celui qui veut faire quelque chose trouve un moyen, celui qui ne veut pas le faire trouve des excuses)

    La voile n'est pas une activité gratuite et obligatoire., même si elle est -accessoirement- instructive et formatrice. Personne n'est obligé d'y venir, ni d'y rester . Une place à bord se mérite . Quelques soient les idées "dans le vent" ( pas celui de la mer), c'est la réalité qui s'impose.

    En vous souhaitant de trouver la veste de quart Musto ( et dans la bonne couleur)

    PS: plus que jamais je ressens la navigation à voile comme moyen d'indépendance, et même, dans une certaine mesure, de liberté. Jamais il n'y viendra de féministes si ce n'est entre elles.

  • Osmose
    Osmose
    Hors ligne
    Enseigne de vaisseau
    Inscription : 31/12/1999
    Messages : 49
    Le 20 mai, 2003 - 09:55

    là, ça va partir en c....

    :x

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 20 mai, 2003 - 13:57

    C'est bien pour cela que je ne souhaite ni femmes à bord, ni animal défendu. D'abord les femmes, depuis la nuit des temps, elles ont le triste privilège de rendre les hommes fous, qui s'en passeraient bien d'ailleurs, tellement il y a de choses constructives à faire sur un bateau, comme de se forger une amitié solide avec les copains du bord. En plus de cela, je ne sais si vous l'avez remarqué vous aussi, j'ai l'impression que plus on avance dans le temps, plus les 'féministes' ou assimilées 'ne supportant rien ni personne' sont légion dans nos villes, superficielles et braillardes.

    Ah ces femmes, vastes sujets aux humeurs sans cesses changeantes... La blague que je vais vous conter va détendre, je crois un tantinet l'atmosphère, pour le bien de cette petite communauté, et raccorder, et les uns, et les autres, vers un consensus bien mérité. Prèts ? Allons-y gaiement : "Vous savez pourquoi il ne faut jamais se mettre en dessous lorsque l'on fait l'amour à une blonde ? Réponse : Vous avez déjà essayé de remplir une cruche à l'envers ?" ou bien "Vous savez comment se sentent les neurones dans le cerveau d'une blonde ? Réponse : Désespérément seuls... ". Il y en a d'autres, mais je crains que la veste de quart ne rougisse davantage à la vue de ces blagues idiotes, qui pourraient me valoir aussi un procès en diffamation, tellement c'est bien parti... Il n'empêche, de grands navigateurs trouvaient les femmes utilitaires, c'est-à-dire bonnes à une chose sur un bateau... Ils s'en passaient le reste du temps. C'était le cas de M. Bardiaux qui venait de la terre. Tout cela a été amusant à raconter, mais pour en revenir aux choses sérieuses, je connais une navigatrice, oeuvrant seule, sans mâle aucun, qui sort même et surtout par mauvais temps. Elle possède une solide culture maritime, et n'accepte pas qu'on lui rabatte les oreilles avec des histoires de plastique sur un bateau. Pour elle, un voilier digne de ce nom est en bois! Na !
    Bon j'arrête, et m'en vais retourner de ce pas faire des courbettes à mon patron... Bonne après midi à tous.

  • tamata22
    tamata22
    Hors ligne
    Moussaillon
    Inscription : 19/05/2003
    Le 20 mai, 2003 - 17:26

    Windjammer a écrit :

    Il me va falloir trouver un ou une interprète pour traduire le texte précédent: par mes propres moyens cela me semble difficile, faute peu-t-être de ne pas pratiquer littératures ou revues d'avant-garde.
    ]

    oui, avec l'âge, c'est un fait, il peut y avoir des difficultés de compréhension...avant garde, je suis flattée.....
    C'est étonnant comme l'écriture révèle et occulte.....Je plaisantais, une grenade de plâtre en passant, histoire d'enfariner vos effets de manche et votre perruque poudrée de commandant au long cours ...

    A dire vrai, je n'ai pas besoin d'hommes vieillissants, imbus d'eux même et de leur passé pour me faire naviguer, je suis une très bonne compagne de bord, et j'aime les hommes , les vrais hommes qui aiment les vraies femmes, et les gens, du moment qu'ils respectent les autres..

    que ça se barre en c......, sans doute, mais je ne sais pas ce qu'il leur en reste... :oops:
    et nous sommes d'accord, vive la liberté !!!! vive la diversité des mondes marins qui nous permettent de nous éviter...

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 20 mai, 2003 - 19:29

    Alors là Tamata, je ne suis pas très content, mais pas du tout content de votre réponse, bien qu'elle ne me soit pas personnellement adressée.
    Vous vous permettez de juger qqun de fort sympathique, que vous ne connaissez pas, après l'avoir agressé sur ce forum ; il n'avait rien fait d'autre qu'émetre un avis, que vous avez trouvé contraire au votre et auquel d'ailleurs, personne n'avait répondu : celui des femmes et de la navigation. Pas de quoi monter sur le mont Everest.

    Vous êtes montée aux rideaux toute seule, avec des phrases directes, et sans connaitre les intervenants, qui discutaient sans vous.
    La moindre des choses aurait été de vous présenter, avant d'entrer en attaquant quelqu'un d'intéressant. C'est bien dommage, et cela révèle votre personnalité.

    Je pense qu'un forum doit être un lieu de débat, car il est normal que nous nous exprimions tous, et si c'est fait avec humour, tant mieux -je reconnais que le mien attire parfois la colère et n'est loin s'en faut, pas toujours du meilleur gout-.

    Quant à parler de perruque, méchanceté gratuite et idiote, qui sied parfaitement à ceux qui n'ont plus rien à dire. Si c'est la même chose sur un bateau, ça doit être génial de naviguer avec vous.
    Quelle prase dans le texte vous permet d'affirmer que Winjammer est imbus de lui-même ? Aucune. C'est une vue de votre esprit, un amer imaginaire que vous vous êtes créée. Si vous vous sentez persécutée, il y a des cliniques qui soignent ces maux là. Peut-être ont-elles pignon sur web.

    Mais à mon avis, vous êtes arrivée sur ce forum, en étant déjà énervée, et le mieux dans ces cas-là, est de se calmer avant. Il y a de fortes chances pour que vous soyez qqune de très sympathique, au même titre que les autres intervenants, et qu'en mer, vous feriez sensation, dans le petit et dans le gros temps. Alors un petit effort, je suis sur que nous pouvons tous, et sans énervement aucun, trouver l'anecdote qui nous fera rire, sur ce forum, et qui nous permettra d'y voir un peu plus clair, dans notre propre jeu.

    Pour répondre à Windjammer, qui a toujours un petit proverbe savoureux dans sa manche, il y en a un de Schiller, applicable à l'homme et la mer, et que j'aime assez : 'L'homme ne joue que là où il est homme dans sa pleine signification, et il n'est homme que là où il joue'.

  • Windjammer
    Windjammer
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 11/04/2003
    Messages : 1
    Le 21 mai, 2003 - 00:39

    Mettre le feu au lac, cela pourrait générer des problèmes, mais à lOcéan ( ou à la Méditerranée), quel cataclysme! C'est ce qu'a entrepris notre pétroleuse en s'évertuant à tenter d' incendier le "Forum"
    Tamata nous montre bien, et avec une évidence éclatante (vrai, je m'éclate à ces propos, sur un bateau il n'en serait sans doute pas de même), qu'il y a des femmes qui n'ont vraiment rien à faire à bord. Elle veut en découdre, ce qui prouve qu'elle reste encore attachée aux travaux d'aiguille.
    De toute façon, si tout le monde allait à la mer , quelle cohue ce serait : sans doute comme le bassin d'Arcachon un Dimanche de Juillet à marée basse (dans les 30.000 bateaux sur 5x10 kilomètres. Et puis, il y a les sentiers de randonnée, marcher dans les forêts, ça calme, c'est assurément moins stressant que la mer.
    Donc je maintiens, et maintiendrais même la tête sur le billot qu'il y a des femmes , même agréables à terre qu'il vaut mieux éviter d'embarquer si l'on veut éviter de gâcher sa sortie ou sa croisière , ou même son ménage ( des hommes aussi, mais d'une manière moins générale ).
    Qu'on ne vienne pas me dire que je suis misogyne. Pas avec une femme dans chaque port!
    Je serai d'autant plus ferme dans ,non pas mon opinion, mais la
    prise en compte d'une large observation statistique, qu'il m'est possible de rendre hommage sans me contraindre à mes "copines de bateau": la douce Hélène qui fut la meilleure hôtesse de voilier-charter que j'ai connue, courageuse et confiante; Eliane, la fine pilote de planeur, talentueuse artiste de surcroît, à qui j'ai appris la voile en deux heures et avec qui j'allais chercher des voiliers le long des côtes du Languedoc sur un minuscule scooter ; Madame de C... avec son caban délavé et sa coiffure impeccable, inséparable de son vieux "Cazavant" en bois, dernière à chaque régate et heureuse; Annick (mais c'est une Bretonne) râleuse et parfaite équipière sur n'importe quel bateau, du plus grand au plus petit; une autre Annick , ma cousine, qui, pour son " baptème de voile" m'a accompagné de l'île de Ré à Douarnenez sur un petit catamaran; Sonia sur son chalutier, à terre d'un charme rayonnant qui faisait oublier ses épaules de camionneur, et qui ne buvait pas des "Vittel-fraise" ( elle est Polonaise,cela aide), et les autres, plus souvent en ciré Cotten qu'en Musto. ( il ne manquerait plus maintenant qu'il se trouve quelqu'un pour s'aviser que je suis contre les Musto ou les porte-Musto! Ce sont des vêtements très confortables et bien adaptés, ce qui n'est pas négligeable en mer)

    Je vais maintenant tourner la page de cette logomachie, qui n'est amusante qu'un temps limité, et qui pourrait assez vite devenir acerbe , en tout cas lassante, sans intérêt, alors que tout ce qui concerne mer et navigation est inépuisable. Il y a beaucoup plus fort que les vents des modes et des idéologies dans les constantes de la mer et des hommes devant la mer.
    Il ne faudrait pas oublier que , si la finalité des bateaux utilitaires a été et est de transporter des matériaux, du carburant, de la nourriture ou des passagers, voire des idées à coups de canons ( même des idées rouges à coups de canons pas de rouge - un peu lourd je l'admets, mais c'est comme c'est venu, vu l'heure tardive), celle de nos "navires" est essentiellement de nous faire plaisir, de prendre la vie du bon côté et de ne pas nous "prendre la tête",avec des gens "compatibles". En quelque sorte de choisir nos voisins , éventuellement nos voisines.

    Je compte les semaines qui me séparent du jour où je vais sortir mon inséparable "mini-Morin" qui pour l'heure repose dans une vitrine, entre la maquette d'une pirogue polynésienne, un "cercle hydrographique", et la casquette d'un marin soviétique que j'ai retrouvée sur ma tête après une soirée de fraternisation fort arrosée, comme il se doit entre Bretons et Russes. Ne sachant pas à qui elle était, je l'ai ramenée. Depuis, le régime politique a changé, les casquettes aussi.

    Hasta Luego

    Addendum (qui se traduit par post scriptum chez les irréductibles Gaulois): mon e.mail fonctionne en ce moment en sens unique (réception) ou par l'intermédiaire de sites comme Seamply. J'ai eu des problèmes avec Internet Explorer - apparemment je ne suis pas le seul -J'ai essayé de le doubler de "Netscape" avec le résultat de paralyser en partie la messagerie. D'où notamment l'impossibilité momentanée d'envoyer photos ou fax de documents.
    pour le jour où il fonctionnera, c'est: eval(unescape('%64%6f%63%75%6d%65%6e%74%2e%77%72%69%74%65%28%27%3c%61%20%68%72%65%66%3d%22%6d%61%69%6c%74%6f%3a%73%66%65%72%72%61%72%69%73%40%74%69%73%63%61%6c%69%2e%66%72%22%3e%73%66%65%72%72%61%72%69%73%40%74%69%73%63%61%6c%69%2e%66%72%3c%2f%61%3e%27%29%3b'))

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 21 mai, 2003 - 00:44

    Bonsoir Windjammer,
    En réponse à votre courrier du 18 mai, et que je viens juste de redécouvrir, je souhaiterais apporter mes réponses. C'est vrai que même à coté d'un quai, ou d'un ponton encombré, le ventre de la 'mère', est cet endroit magique où le temps s'arrête, et où l'on se retrouve enfin, dans toute sa quiétude, toute sa plénitude. C'est ainsi, et on pourrait chercher à l'expliquer à l'infini que ça ne changerait pas grand chose. On est bien, c'est tout. A ce propos, j'ai remarqué qu'en mer, on revient aussi aux choses de base, à la simplicité. Combien de sourires échangés, avec ceux du même ponton, après une journée de navigation, alors que les bateaux s'étaient juste croisés... Et des sourires d'enfant, des sourires de joie simple. C'est aussi cela que je recherche, lorsque je reviens, de mes courtes péripéties. Quant à la vie urbaine que vous qualifiez de 'bruyante et pleine de fureur", je vous rejoins, même si j'ai la chance d'habiter dans une région épargnée par le grand cirque des grandes villes. L'homme avance, et plus il avance, plus il fait du bruit. Espérons qu'un jour, il se calmera, et reviendra à la raison. Je n'y crois pas trop mais bon...
    Pour l'hospitalité sur le bateau, idem à vous, bien que j'aie la facheuse habitude de demander à mes hotes d'avoir des chaussures propres, au prétexte que je viens de repeindre le pont par exemple, ou autre excuse sortie droit d'un chapeau que je porte avec joie, dés qu'il faut rassurer le bateau. Mais je reçois, et en principe, chaque fin de semaine, c'est la réunion à huit clos, des habitués, qui sirotent une bière, à l'abri des regards, biens au chaud dans le carré.
    Maintenant si c'était un militaire ou un douanier, je ne sais si je pousserais le bouchon jusqu'à les inviter... D'ailleurs ils le font bien eux-mêmes lorsqu'ils controlent... Alors...
    Par contre pour les escales aux rencontres inoubliables, je ne peux parler de ce sujet, car il m'est étranger, mais je comprends votre opinion pour avoir, jadis, travaillé en Guyane. J'ai fait des rencontres qui me manquent parfois, car elles étaient simples, allaient vers l'essentiel. Surtout de pauvres bougres, à la recherche d'une vie matérielle meilleure, bougres terriblement attachants. -Je suis resté un an à travailler sur le département de la Guyane, que j'eus toutes les peines du monde, d'ailleurs, à quitter-.
    Pour ce qui est des gens sympathiques, et du peu importe de la condition sociale, j'irais dans votre sens aussi, puisque je fréquente des gens dont le pouvoir d'achat est bien plus élevé que le mien, mais qui, à la lueur de leur conversation, me rassurent car cela ne les rend pas plus heureux. Ils se créent juste un peu plus de besoin que moi, et en sont parfois affectés. Certains de mes amis gagnent vraiment bien leur vie. Quand ils me demandent, les yeux plein de surprise depuis combien de temps je navigue, et que je leur réponds, à eux qui viennent juste d'acheter leur premier bateau, ils paraissent affectés, par tout le temps qu'ils ont perdu de n'avoir pas connu ces joies simples. Là je me dis 'petit, tu n'es pas si malheureux que ça'. Je connais aussi des gens pauvres, qui vivent sur leur bateau, et je les imagine, lorsque le vent se lève...
    Bon je m'arrête là, et vous souhaite une bonne soirée. Jm.

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 21 mai, 2003 - 00:55

    Votre adresse ne fonctionne pas, et c'est le serveur qui est en cause. Auriez vous par hasard changer de fournisseur d'accès ces derniers temps ? Bonsoir.

  • Windjammer
    Windjammer
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 11/04/2003
    Messages : 1
    Le 21 mai, 2003 - 16:06

    Je crois avoir dépanné ma messagerie: las de chasser le bogue au travers des arcanes des programmes, j'ai sabré toutes les "améliorations "faites depuis le 25 Avril, date à laquelle je suis certain que le programme fonctionnait. En 5 minutes, c'était réglé, par remplacement de la configuration du jour par celle, conservée, du 25 Avril. Un essai, et cela fonctionne. Donc plans, croquis et photos vont de nouveau pouvoir voyager. J'ai déja envoyé une photo, qui est partie, j'espère qu'elle va arrive, à un propriétaire de "Delph 26", et me prépare à envoyer un dossier photo à un "voileux" intéressé par le côtre de Carantec.
    Parmi les avantages d' "Internet", est qu'il ne coûte rien d'envoyer photos et documents.

    Pour ce qui est des gens en uniforme, ce sont pour moi des êtres humains avec un uniforme sur le dos, en ce qui nous concerne souvent des marins, anciens marin ou gens du littoral qui comprennent souvent nos problèmes. Beaucoup m'ont rendu des services , ou bien ont fermé les yeux sur ce qui m'eut valu les foudres de la règlementation. (à ne pas confondre ces gens avec les gendarmes et CRS lâchés tous les étés sur les côtes, voire même plus au large: ceux-là , il leur restera toujours de la terre accrochée aux clous de leurs godillots, et, pis encore, dans leur tête .Si encore ils avaient l'excuse de savoir naviguer et manoeuvrer un bateau!). Je me souviens que, débarquant à marée basse et en complète infraction, j'ai vu en levant la tête que se tenait en haut de l'échelle de quai le Syndic des gens de mer local - dont je n'ignorais pas la réputation de "peau de vache"-; et j'ai aussi vite vu qu'il regardait avec obstination un point à l'horizon, en une fraction de seconde, j'ai compris qu'il ne voulait pas me voir, et que , par courtoisie envers cette bienveillance , je ne devais pas m'attarder - ce jour-là, je ne l'ai pas salué -. Et le galonné de Cadiz qui me demande de remplir un papier où il fallait déclarer le nombre de canons et de tubes lance-torpilles qu'il il avait à bord, puis, voyant que cela m'ennuyait , le remplit lui-même, et, la chose faite, dit dans un soupir "Que calor!", ce que je n'ai pas eu besoin d'interprète pour comprendre. Et, une nuit tombante, dans un petit port espagnol,cette arrivée d'uniformes, droit sur nous: capitaine de port, douaniers, Guardia Civil, militaires fusil à l'épaule... nous nous regardions, mon équipier et moi en murmurant: "bon sang, qu'est-ce qui va nous tomber dessus ?", et pis encore quand un porte-galons commence à dire: " nous sommes vraiment désolés pour vous.... votre Président vient de mourir. C'était un grand président ( de Gaulle) . Alors avec un lâche soulagement, nous avons arboré nos mines les plus hypocritement graves, salués ces aimables autorités et mis le pavillon en berne.
    A La Goulette, en Tunisie, arrivait à grands pas un douanier, dans son bel uniforme, devant la troupe des dockers, les bras ouverts, avec un grand sourire, et s'exclamait : "Bonjour, les amis!". Et celui de Motril ( mais à Motril, tous les gens sont extrèmement accueillants et aimables.) Et le capitaine du port de Sines, au Portugal, qui m'a fait amener sans aménité par un marin habillé de blanc sale, attendre un long moment dans une sorte de local de garde à vue , au point que je me demandais quelle connerie j'avais bien pu faire, et reçu avec une franche poignée de main, me demandant en excellent français ( et sans accent, ce qui m'a étonné ) si j'avais besoin de quoi que ce soit, et si cela était, de simplement le lui demander. Et tant d'autres un peu partout.
    Ceux dont l'uniforme sert de stimulant à leur connerie intrinsèque ne sont pas la majorité.
    Un jour, je longeais la côte Sud de l'Espagne, avec à bord un "Baba-cool", deux "Bimbos" de Saint Germain des prés, et un bourgeois de Monpellier habituellement propriétaire d'un bateau à moteur et grand amateur de Pastis. Notre route vint donner droit dans un exercice de débarquement de la 7ème flotte américaine accompagnée d'.
    unités espagnoles, dans la grande baie avant Almeria. Peu désireux de faire un détour de plus de 30 milles, je décidai de traverser carrément la formation, ce qui n'est pas du tout convenable ( je dirai même que c'est officiellement interdit) . C'est ainsi que nous avons longé, à une quinzaine de mètres, un porte-avions. Les marins, penchés sur les bastingages, nous regardaient d'en haut, cela leur procurait de la distraction. Nous étions sidérés: un porte-avions, c'est énorme. Le "Baba-cool" était sidéré, lui-aussi: le spectacle avait déclenché chez lui une intense réflexion, qui lui a fait donner la conclusion de l'incident: "eh oui, c'est grâce à "ça" que nous pouvons faire ce que nous faisons en ce moment".
    Attention, ce n'est pas en ce moment qu'il faut se frotter trop près aux navires militaires américains, avec les attaques à l'exlosif qui ont eu lieu ces derniers mois. On risquerait de faire les frais du raisonnement: "entre un bateau de n+1 millions de dollars et un voilier de 10.000 dollars, il n'y a pas de risque à prendre"

    dans les "forums", il y en a un " café du commerce" qui est un peu perdu et , à mon avis, fait en grande partie double emploi avec "la voile". C'est l'inconvénient de l'émiettement et d'un parti-pris trop analytique. Je leur ai laissé en mot en leur suggérant de nous rejoindre.

    à plus tard,

  • CE
    CE
    Hors ligne
    Second maître
    Inscription : 31/01/2000
    Messages : 10
    Le 21 mai, 2003 - 16:42

    Bonjour

    Il devient difficile d'intervenir ici , tant le niveau est eleve ! Je vous prie d'excuser pele-mele , la pauvrete de mon langage pour les uns et celle de mon ortographe pour les autres .

    Je trouve , en effet que vous finissez par rendre les commentaires tres crispes , car les intervenants craignent trop d'etre critiques . De grace ne reservez pas ce site seulement a ceux qui ont la chance de manier si bien la langue .
    Nous faisons notre possible pour etre a la hauteur , soyez indulgents je vous en prie !

    Quant aux reflexions a propos des femmes a bord , de la part de Piccolo je crois , je les trouve surprenantes et peut etre un peu simples .

    Si j'aime sortir en solitaire , il me manque toujours quelqu'un avec qui je peux partager mon bonheur , et , bien qu'elle ne soit pas passionnee par la voile , c'est avec ma femme que je passe les meilleurs moments en mer . Ce que nous partageons en mer ensemble est bien plus que la mer , ou la voile , c'est la vie .

    Merci de votre comprehension

  • piccolo
    piccolo
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 31/01/2001
    Messages : 1
    Le 21 mai, 2003 - 19:07

    Bonjour Ce, Bonjour Winjammer,
    Empétré dans une installation de nourrice pour hors bord, et cassant à chaque fois les petites pièces que me procure mon bienheureux accastilleur, j'ai passé l'après midi à courir de droite et de gauche, à la recherche de pièces que l'on trouve en A, et pas en B. Je croyais que Uship et Ad c'était quif-quif, et bien pas du tout.
    Vos anecdotes sur l'uniforme sont intéressantes, et il semble que vous ayez beaucoup voyagé. Pauvre marin qui s'y prend une semaine à l'avance pour préparer avec un ami une petite invasion de l'espagne, par la côte, il semble que je sois loin de vos aventures, tant par la durée, que par la qualité. Mais comme dirait l'autre, chaque chose en son temps. Pour parcourir 20 milles, et dormir 3 nuits, plus s'il fait beau, Les Medes et l'Estartit, par le Creus, s'il vous plait, nous nous préparons comme si nous partions au bout du monde. Tout cela est bien marrant. Je suis étonné parfois de ma bêtise. Heureux tout de même que cette traversée puisse se faire.
    Je vais réessayer de vous envoyer quelques histoires dont certaines vous paraitront sans doute bien naives, et en profiterai pour vous envoyer des photos, intérieur-extérieur, du bel oiseau, puisque vous aimez aussi les petits bateaux.
    Pour Ce, je ne pense pas qu'il y ait un niveau culturel minimum, puisque nous arrivons à nous parler, et surtout à nous écouter. Ma modeste contribution à ce forum n'est due qu'à mon jeune âge, et je voudrais remercier ceux qui par leurs écrits, permettent à d'autres de s'évader un temps de leur condition, pour se sentir en liberté. C'est important chaque jour, de prendre un bol d'air, surtout s'il a le gout des embruns, ou du voyage. D'autant plus que ces anecdotes réunies pourraient faire un joli livre, si le sujet le voulait, afin de vulgariser toutes ces petites histoires vécues, vers le plus grand nombre.
    Je ne pense au demeurant pas manier la langue correctement, tant j'ai de retard à rattraper en lecture. J'ai seulement observé -mais peut-etre aurais-je mieux fait de me taire ce jour-là- qu'une histoire sans fautes importantes, est agréable à lire, et attise la curiosité du lecteur. C'était en touts cas à cela que j'ai pensé lorsque je vous ai invectivé de la sorte. N'y voyez aucune ironie de ma part, j'ai suffisamment de défauts pour ne pas en chercher chez les autres.
    Pour les réflexions sur les femmes, idem, c'était juste pour détendre un peu, et il est clair que ce n'était pas du meilleur gout. Je suis amoureux de ma fiancée, comme vous je crois, et mes écrits sortent souvent du cadre de mes pensées. N'oubliez pas que l'écrit est aussi fait pour tester l' autre, et savoir ce qu'il a vraiment derrière la tête.
    Je trouve dommage que vous sortiez en solitaire, surtout si cela vous afflige. Je parie que de nombreuses personnes autour de vous, paieraient cher, pour avoir le droit d'arpenter votre pont, même au mouillage. Alors en navigation, ils seraient ravis. A vous de leur proposer une ballade, qui rapprochera vos âmes, et réchauffera vos coeurs. D'autant plus que faire des émules autour de soi, il n'est de pareille joie. Je suis persuadé que vous y arriverez, et vous souhaite bonne chance. Jm.

  • Windjammer
    Windjammer
    Hors ligne
    Matelot
    Inscription : 11/04/2003
    Messages : 1
    Le 21 mai, 2003 - 23:03

    Bonsoir à tous,
    Merci du courrier, Piccolo. J'ai un petit dossier sur les 6m50 dans ma base de données nautiques, mais rien sur le Piccolo. Quant aux récits de bateau, de mer et de côte, j'en ai toujours été friand, d'où qu'ils viennent.
    Ce sont des petites tranches de vie de bateau , de gens de bateaux et de ceux qui gravitent autour
    Je crois que j'ai encore des problèmes avec ma messagerie, alors qu'elle a fonctionné parfaitement jusqu'à ce soir. J'espère régler le problème , car je viens de penser à un livre :Costa Brava, d'Antonio Campaña et de Juan Puig-Ferràn (Barcelone 1963), trouvé chez un marchand de livres d'occasion, dont le grand intérêt en est les vues de parties côtes compactées ( en dessins ), qui facilitent grandement la navigation à vue quand on est près des côtes . Je les scannerai et vous les enverrai par mail dès que possible.

    Pour ce qui concerne l'écrit, nous avons tous appris à l'école, le collège ou le lycée l'usage de la "langue de chez nous". Pour écrire agréablement à l'intentions de ceux qui nous lisent, et s'en faire comprendre, il suffit d'éviter le "charabia", les images tirées par les cheveux, user avec pécaution des mots incongrus -exotiques ou autres - et des mots à contre-sens, les répétitions, les lourdeurs; utiliser la ponctuation, et laisser courir la plume. Se relire systématiquement.
    Chez les intervenants de ce forum, à une exception près, l'écrit se lit sans accroc, avec plaisir. Le style de CE est net, fluide, facile à suivre et à comprendre, agréable à lire et en bon Français. Que vouloir de plus?

    Les incidents mécaniques sont une constante. Sur un bateau " normal", il n'y a que la mécanique, et , pis encore, l'électricité qui pose forcément, à un moment ou à l'autre, des problèmes. Aussi, moins il y en a, moins
    on passe de temps les mains dans le cambouis. Cela dit, la mécanique, cela peut aider.
    Petit détail: entre Cannes et Saint Tropez ( après Saint Tropez, on trouve du vent , par temps de Mistral) quand le vent passe de force1 à force3, on voit presque tous les voiliers qui s'empressent d'amener leurs voiles et de démarrer les moteurs! Ce n'est pas une galéjade.

    A propos d'uniforme, j'ai eu aussi une soirée remarquable sur un sous-marin Anglais. Je donnerai peut-être des détails une autre fois, mais, par exemple, après avoir demandé où se trouvait l'interphone, j'ai fait chanter "le 31 du mois d'Août" à tout l'équipage. Nous étions 3 Français à chanter les couplets, et les 60 Anglais, complètement "cuits", chantaient à tue-tête le refrain (et M...! à la Reine d'Angleterre...etc) à travers tout le sous-marin, pensant, à juste titre, que c'était une chanson de mer traditionnelle française. Dans la chanson d'origine, c'est un roi, mais en Angleterre, c'est tout comme, et nous n'avions pas de roi à nous mettre sous la dent.
    Le gag de fin de soirée a été, lui aussi, grandiose, mais ce sera pour un autre jour.

    sur ce , bonsoir et à bientôt

Les Services Discount Marine

Discount Marine

Spécialiste de la vente d’électronique pour la plaisance, Discount Marine vous propose une sélection de produits parmi les plus grandes marques du nautisme. Vous cherchez un GPS, un sondeur, un radar, un pilote automatique, une radio VHF, du matériel de sécurité, ou d'accastillage ? Nous sommes là pour vous conseiller. Discount Marine, c'est aussi un espace communautaire avec des forums et des blogs pour discuter, partager, informer autour du nautisme.

Retrouvez-nous sur