cotre de carantec

bonjour,
impossible d'atteindr vote e.mail: les photos restent en rade : dommage
seule la copie du texte "passe":

Je viens d'extraire les premières photos ( pas dans l'ordre , il me faut scanner les autres qui ne sont pas encore dans mes archives électroniques ):

d'autres photos le montrent sous son aspect d'origine (sans le petit roof -aussi réduit et profilé que possible, pour ne pas "casser" les lignes et éviter le fardage - que je lui ai ajouté après la restauration; une photo montre les lignes extraordinaires de ce bateau pourtant très court et large 8) , qui lui donnaient une stabilité de plateforme et un équilibre de barre remarquable (naviguant seul, je dormais aisément plusieurs heures, barre amarrée), avec une bonne vitesse. Par gros temps, il montait invinciblement à la lame, à peine si un peu d'eau venait sur le pont, et les mouvements étaient très doux, compte tenu des circonstances. L'an dernier, j'ai eu l'occasion de me souvenir de ce bateau, alors que je convoyais un excellent "First 18", par force 7 avec de la mer; non que j'aie eu des doutes sur le "First", mais quelle baratte! et mon souci était de ne pas me faire jeter à la mer: je pensais à la "Sainte Anne" sur laquelle, dans les mêmes circonstances; j'étais mollement étendu dans le cockpit, barre amarrée, me laissant bercer en admirant les vagues crêtées de blanc. Le boute-hors rentré, 3 ris dans la grand-voile et 1 dans la trinquette, il ne semblait pas connaître de limites - une seule fois, j'ai dû adopter une allure de fuite, à sec de toile, mais c'était vaiment très "chaud"! -
Mon seul regret est de l'avoir un jour vendu pour construire un trimaran. J'ai cherché ensuite à le racheter, mais n'en ai plus retrouvé la trace (et , malheureusement, la "Billie Jane " n'est pas dans mes moyens actuels.).
Sibiril (très connu dans l'ancienne plaisance - pardon, le "yachting": celui d'avant la "démocratisation", quand tout le monde pouvait naviguer pas cher, entrer dans des ports qui étaient tous gratuits, fraterniser avec tous les navigants professionnels, civils ou militaires, naviguer en 3° catégorie à partir de 2 tonneaux -comme la "Sainte Anne"-, catégorie dont les limites s'étendaient jusqu'à 100 milles du port le plus proche) était un de ces charpentiers de marine de génie qui faisait des merveilles sans calculs, avec le dessin et l'expérience; Jai eu l'immense plaisir de connaître les derniers, y compris de dernier de tous: Clark Mills, de Clearwater, en Floride, le père de l' "Optimist", dont tous les bateaux qu'il dessinait et construisait , qu'il soient un canot à rames, un "cat-boat"ou un catamaran de 23 m, marchaient mieux que tous autres.
Je vous souhaite d'avoir l'occasion de naviguer un jour sur un "Carantec" de Sibiril,
bon vent!
Windjammer