Le Bananier de la Ciotat

Bon, de retour de trois jours de plongée à St Cyr sur Mer (à coté de la Ciotat).

Avec quelques copains, nous avions prévu de plonger le "bananier" (dont le nom exact "La Havraise" n'est pas encore confirmé).

Arrivé pour ma part le vendredi soir, je rencontre les copains arrivés la veille qui avaient déjà plongé dessus dans l'après midi (ce n'était pas prévu mais la fenêtre météo était tellement favorable qu'ils ont décidé de reporter sine die la plongée prévue sur le "Gapeau" et d'aller sur le "Bananier").

Réveil le samedi matin, 6h30; zut, le vent d'est se lève, c'est mal barré.

En effet, on voit clairement la mer se lever à la sortie de la baie; hors de question de planifier une plongée de plus de 2h30 dans ces conditions : la récupération de plongeurs lourdement équipés serait très problématique.

Pas grave, le club fait une sortie sur l'épave du P38 de la Ciotat, ça tombe bien, je ne l'ai jamais plongée, je vais y aller.

Trois des plongeurs de mon groupe décident la même chose; nous sommes donc 4 sur les 9 que comporte le groupe a décider de plonger cette jolie petite épave d'avion, en bon état et peu profonde (39m).

4mn de trajet avec le bateau du club et nous somme sur le site. Rapide briefing; je plonge avec Brigitte, une plongeuse de mon groupe, qui, comme moi plonge avec un scaphandre en circuit fermé.

Nous avons bien fait de venir : à peine en bas, deux mola-molas en vadrouille s'approchent de nous. Ce n'es pas la première fois que je vois ces gros poissons-lune en plongée mais, en circuit ouvert, il est impossible de les approcher, les bulles semblent les faire fuir.

Comme les plongeurs CO du bateau sont déjà remontés, nous sommes tous là très silencieux avec nos circuits fermés et les poissons s'approchent à moins de un mètre.

Ils ne sont pas très gros (moins de un mètre de diamètre) mais la rencontre nous met en joie; bon présage pour le WE !

Le P38 est un gros chasseur bi-moteur, les hélices sont encore là et l'épave, quoique à l'envers, est parfaitement identifiable (on ne peut pas en dire autant de toutes les épaves d'avion); en effet, le pilote a pu amerrir à la suite d'une avarie moteur et rejoindre la plage à la nage !!

En ce mettant sous l'avion pour regarder dans le cockpit, on peut constater le scénario de la panne "de visu" : les manettes de gaz sont toujours là, une au maxi, et l'autre au mini.

Nous remontons après une heure de plongée dont 25mn sur l'épave, content de notre plongée.

Retour au port, bricolage post-plongée, puis déjeuner.

Dans l'après midi, pour moi trajet jusqu'à Cannes-Marina pour vérifier quelques point sur mon futur bateau (place dispo sur la console pour l'électronique entre autre) que j'ai hâte d'avoir :lol:

Le lendemain dimanche, le vent est tombé, nous partons pour le Bananier !

Nous somme 10 plongeurs sur le gros SR de 8.50m, 300ch aux fesses; en 20 mn de trajet, nous sommes sur place, on s'équipe; neuf plongeurs CC (le patron du club, Joel, vient plonger avec nous) et un plongeur OC, mon binôme.

Mise à l'eau palanquée par palanquée; nous prévoyons de passer 20mn au fond, ce qui fait près de 2h30 de temps total de plongée en incluant la longue décompression.

Nous nous mettons à l'eau en dernier, car Jean-Louis, mon binôme, seul plongeur circuit ouvert du groupe, a besoin de pas mal place pour s'équiper (il part avec pas moins de 6 bouteilles !!)

Mise à l'eau, bubble-check, puis arrêt à 6m pour que je vérifie le bon fonctionnement de mes cellules oxygène; c'est ok, nous entamons la descente vers l'épave, posée sur le fond à 98m.

La visi est superbe, et dès 60m de profondeur nous devinons la silhouette de l'épave 30m plus bas.

Un nuage d'anthyas nous accueille; tiens il y a moins de vie sur l'épave que l'année dernière, la première fois que je l'ai plongée.

La lumière est encore très présente malgré la profondeur, nous arrivons sans peine à lire nos instruments sans phare.

Nous nous rendons à l'avant, où trône le canon antiaérien, garni de concrétions, puis faisons le tour,passant par les cuisines, les cales, où je croise une énorme mostelle, jusqu'à la cassure qui sépare la partie arrière de l'épave, qui se situe plus loin en arrière (inaccessible dans la même plongée).

Cette épave est magnifique, et peu visitée.

Le temps file très vite, les 20mn sont passées, nous devons amorcer la lente remontée de deux heures vers la surface.

Premier pallier à 71m, les autres s'égrainent un à un; nous arrivons enfin au dernier pallier, à 6m. J'ai, pour ma part fini ma décompression, Jean Louis dois rester encore 24mn de plus; au point où j'en suis, je décide de rester avec lui (et puis, à 48 ans, "durcir" un peu sa déco, c'est pas forcément du luxe)

Après 2h24, nous sortons enfin et remontons sur le bateau, en se débarrassant avant de notre lourd équipement.

Direction le port où l'apéro et le resto nous attendent (bon c'est plutôt l'heure du gouter mais on a faim :lol: )

La suite, la plongée du lendemain, un peu plus tard, si vous le voulez !