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Pilotage
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Posté le 19 décembre, 2007 - 19:47
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Bonjour à tous :)
Samedi, j'ai fait une sortie éclair en mer, le but était de faire tourner le moteur car je ne pourrais pas revenir pendant 1 ou 2 mois.
Je ne suis pas un très grand pilote et je n'ai pas beaucoup d'expérience bilan je me suis fait une petite frayeur :oops: :
Le vent été de force 4 (ce qui n'ai pas beaucoup dans mon coin) mais le problème a été la houle, elle venait de l'est et la méteo marine l'estimait à 1,5 m mais moi j'aurais bien dit 2 m 8O !!!
Le bateau regardait le ciel puis le fond puis le ciel puis le fond bref vous avez compris.
Je me suis promis de ne plus sortir dans ces conditions mais voilà si on se fait surprendre !!!
Donc voilà mes questions:
Comment naviguer dans ces conditions, doit on se mettre face aux vagues, de 3/4 ?
Si on se trouve en travers (pour faire demi-tour) le risque de chavirer est-il important ?
Peut-être que je me fait des idées et que c'est impressionant mais qu'on ne risque pas grand chose par 2m de houle ?
Merci de m'éclairer amis marins :wink:
FRED
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7 commentaire(s)
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Le 19 décembre, 2007 - 21:16Bonsoir Fred,
Je ne suis pas un grand spécialiste du mauvais temps, mais comme je viens de passer le permis hauturier, et que le programme aborde (heureusement) la conduite à tenir en cas de mauvais temps, mes souvenirs sont encore frais.
Voici donc mes réponses que l'on va considérer comme provisoires en attendant que les plus expérimentés viennent apporter leurs contributions avisées.Tout d'abord ne pas envisager de sortir par trop mauvaise mer, le vent et la houle ne se ressentent pas de la même façon sur un 4M, que sur un 7M et à plus forte raison sur les plus gros navires.
Mais dans le cas que tu décris, lorsqu'on se laisse surprendre, il faut adapter un angle de 30 à 60° par rapport aux vagues (il faut adapter selon l'éta de la mer et selon son bateau) et régler la vitesse pour qu'elle ne soit pas trop rapide par rapport aux vagues afin de permettre au bateau de juste les franchir tout en restant manoeuvrant. Il faut éviter de partir en surf sur les vagues, ce qui pourrait mal finir arrivé en bas si le bateau enfournait la mer ou se mettait par le travers, il pourrait alors chavirer.
S'il est difficile de réduire sa vitesse, on peut se ralentir en traînant une ancre flottante (gros sac de toile tronconique), ou un aviron, ou un seau, dont la longueur de bout sera réglée loin derrière la vague suiveuse. Idem en cas de panne de moteur, on peut frapper le bout d'ammarrage de l'ancre sur un taquet permettant d'obtenir l'angle voulu par rapport aux vagues.
Voila pour ce qui me vient comme ça.
Ah oui, bien évidemment il faut de suite faire revêtir les gilets de sauvetage par tous les passagers, sans s'oublier soi-même. Penser au coupe circuit autour du poignet, préparer les fusées et le matos de secours prêt à être utilisé au cas où....
A++
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Le 19 décembre, 2007 - 23:05
Bonsoir FRED81,
D'accord avec Claude et ses bons conseils, en théorie nous devons éviter de naviguer si la météo risque de dépasser les capacités du navire et/ou du pilote, bien analyser les prévisions et veiller la VHF pour ne pas manquer un éventuel BMS.
Bien que les prévis soient généralement très fiables, une sous-estimation du vent quelques heures plus tard est toujours possible, cela m'est arrivé en 2004 sur la traversée retour de Corse, vent prévu 4/5 et la réalité dépassait 6 (crêtes d'écume chassée par le vent et déferlantes, creux sup. à 1,50 m), des orages isolés au large (prévus sur la côte) qui m'ont forcé à prendre des caps d'évitement, etc... cerise sur le gâteau, ma VHF n'étant pas étanche elle a rendu l'âme à peu près à mi-parcours :? Dans ces conditions il n'y a qu'une seule attitude à tenir, rester concentré sur le pilotage, adopter la vitesse qui convient et surtout garder son calme, finalement je suis arrivé sans autre problème deux heures plus tard que prévu :wink: et j'ai particulièrement apprécié le restau du soir ce jour-là :lol:
Le risque principal est la panne moteur, si cela arrive le bateau se placera inévitablement travers au vent, la pire des positions, j'ai envisagé cette situation c'est pourquoi une ancre flottante est toujours à bord depuis la première année, frappée sur l'avant-bâbord ou tribord, cela permet d'attendre les secours ou de dépanner sans risque de chavirer.
Dans la mesure du possible il faut éviter un cap par mer arrière si les creux sont importants, ou alors régler les flaps et la vitesse de manière à passer sans enfourner ni trop câbrer, c'est dans cette configuration que j'ai apprécié le comportement de mon bateau, je veillais à ne pas prendre un angle trop fort par rapport à la vague arrière, j'étais seul à bord évidemment.
Si tu dois virer, calcule bien le moment et mets les gaz sur un flanc de vague, pas dans le creux entre deux vagues ni sur une crête, normalement çà se passe très bien :wink:
Naviguer "à la cape" lorsque le pilotage devient critique, sinon avec une vitesse adéquate et des flaps bien réglés, un bateau tient bien la mer :)
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Le 20 décembre, 2007 - 20:36
Merci les gars pour vos réponses. :)
C'est rassurant de savoir ce qu'il faut faire et surtout ce qu'il ne faut pas faire.
Mais je reste humble car la mer notre mère est toujours la plus forte :wink:
A+
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Le 20 décembre, 2007 - 20:45salut :)
bonjour les amis......escusez mon ignorance mais qu'est ce qu'on appelle une ancre flottante :?:- Connectez-vous ou inscrivez-vous pour commenter
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Le 20 décembre, 2007 - 20:55
Au sens le plus répandu, il s'agit d'un dispositif permettant de stabiliser une embarcation de relative petite taille désemparée dans du mauvais temps lorsque la cape puis la fuite vent arrière ne sont plus tenables.
Ancre flottanteUne ancre flottante a la forme d'un parachute troué en son centre et est utilisée au bout d'une longue ligne amarrée au bateau. De même qu'une ancre retient le bateau en étant accrochée au fond, une ancre flottante le freine par la trainée ajoutée.
Dans des conditions de vent extrêmes, lorsque les vagues déferlent, le navire à sec de toile (sans voiles) dérive vent arrière. À cette allure et par ce temps, il est menacé de chavirage :
poussé par le vent et malgré l'absence de voile, le navire est en survitesse et lorsqu'une déferlante arrive par l'arrière, le navire accélère encore ; sa poupe se soulève au passage dans la vague et dans ces conditions l'étrave peut se « planter » dans la mer et provoquer son retournement (le navire sancit).
les embardées provoquées par la mer et les accélérations peuvent mettre le bateau en travers de la lame et provoquer un chavirage.
Dans ces conditions l'ancre flottante, qui a été filée dans l'eau au bout d'un cordage et qui est amarrée à la poupe ou à la proue du navire, freine le bateau et plus particulièrement les accélérations provoquées par les déferlantes car elle est normalement immergée. La traction qu'elle exerce sur le bateau contribue également à contrebalancer les embardées et à le maintenir dans l'axe du vent et donc généralement des vagues.que google soit ton ami :lol:
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Le 21 décembre, 2007 - 06:49Une photo est parfois plus parlant
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Le 21 décembre, 2007 - 13:14
salut :)
merci ........c'est vrai que mon ami gogole m'était sorti de la tete :lol:- Connectez-vous ou inscrivez-vous pour commenter
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