On a eu chaud!

Ce week end on a deshiverné le Bayliner.

Vérifications faites, démarrage impeccable, sortie du port, le moulin tournait comme un horloge entre 20 et 30 nds, essuie glace, trim, flaps, tout marchait sauf le sondeur qui semblait avoir disjoncté.

Mais... au bout d'une demi-heure, j'ai commencé à sentir une odeur de chaud sous le tableau de bord.

Ne voulant pas inquiéter ma femme et mon fils, et comme on n'était pas loin du port sur le chemin du retour, je ne leur ai rien dit.

Au bout de quelques minutes, c'est ma femme qui me dit que ça sentait le brûlé. Elle descend dans la cabine, et là : gros nuage de fumée avec odeur de plastique brûlé. On ne voyait plus le fond de la mid cabin!

Pemière chose, je leur fais mettre les gilets dare-dare. Je ne vous dis pas la trouille.

On s'arrête, on cherche les flammes... rien. Ca semblait venir des chemins de cable dans les hiloires, donc invisibles à l'oeil nu.

Que faire? tout couper et démonter les caches à l'intérieur de la cabine, extincteur à la main, au risque d'être intoxiqués par la fumée? Ou foncer vers le port sachant que j'en avais plus que pour cinq minutes.

Comme on n'avait pas de survie et que l'eau était à 15 degrés et que mon gosse a 5 ans, j'ai foncé.

Arrivé dans l'avant port, comme il restait environ un mille pour aller à quai, je stoppe et je jette l'ancre pour essayer d'éteindre. Mais ma manoeuvre était précipitée, et le vent soufflait fort dans l'Aude, mon ancre dérape, et je me retrouve à quelques mètres de la jetée en une poignée de seconde...

Par chance, le moteur redémarre au dernier moment, et je réussis à me dégager de cette fâcheuse posture toujours dans un panache de fumée noire.

Enfin on arrive à quai, on amarre tant bien que mal et... on s'enfuit tellment on avait la trouille. Il faut dire qu'on avait 200 litres d'essence sous les fesses!

Par miracle, le feu s'étient tout seul une fois le moteur et les batteries coupés.

J'ai demandé à un électricien une inspection complète, qui n'interviendra pas dans l'immédiat. Je n'ai pas trouvé la cause de cet incident.

Mais je retiens de cette histoire que n'ai ni pensé à ma VHF, ni n'avait le matériel de survie de base assez accessible, et que les choses vont tellement vite qu'on a pas le temps d'avoir les bons réflexes, même si on a eu de la chance.